La Libye est partagée entre deux factions rivales depuis 2014. L’une basée à Tripoli avec le GNA (Government of National Accord) de Fayez El-Sarraj, le gouvernement d’unité nationale reconnu par l’ONU, et l’autre dans l’Est avec le LNA (Libyan National Army) de Haftar. Au cours de l’année écoulée, les combats s’étaient intensifiés et avaient induit une plus grande implication de forces étrangères. Lundi, les forces du GNA, récupérait dans une campagne offensive, quelques villes du giron du LNA ; et accusait dans la soirée, le général et ses troupes d’avoir soumis la capitale à une pluie de roquettes en représailles de leur défaite de la veille.
Haftar engage une violente riposte
Ce lundi, selon des témoignages de résidents et des sources militaires, les forces alignées sur le GNA de Tripoli, auraient une dans une campagne offensive, pris le contrôle « total » de villes côtières comme Al-Ajilat, Al-Jamail, Riqdalin, Al-Essa et Zeltin mais aussi et surtout de Surman, à environ 60 km à l’ouest de Tripoli, et de Sabratha, juste à l’ouest de Surman. Cette dernière ville appartenant à une région qui aurait été selon les observateurs, une plaque tournante pour le trafic de migrants et les militants islamistes ces dernières années. En outre, la prise de ces villes pro-LNA représenterait un gain important pour les forces du GNA qui tentent depuis un an de repousser les velléités offensives des troupes fidèles à Khalifa Haftar.
Et le général, en représailles aurait engagé une riposte sourde contre Tripoli, capitale et siège du GNA. Selon le porte-parole du gouvernement de El-Sarraj ; Mohamad Gnounou ; les forces du LNA, « ces milices criminelles » comme il les avait nommé, auraient de façon violente et « sans discriminations » abondament pilonné « les quartiers de Tripoli pour venger leur défaite, tirant des dizaines de missiles et de roquettes ». Plusieurs maisons auraient été touchées autour de l’aéroport de Mitiga dans la banlieue Est de la ville, le seul aéroport de la capitale qui fonctionnerait encore et par intermittence. Cependant, l’offensive de Lundi par les forces du GNA semblerait avoir été motivée par la libération d’un réservoir d’eau potable occupé par une tribu pro-LNA, les Megara. Cette tribu aurait, il y a peu, coupé l’adduction d’eau potable vers la capitale, mettant les habitants dans une situation délicate en ces périodes de grande pandémie.
Laisser un commentaire