« Macronavirus » : Une femme gardée à vue pour une banderole devant son domicile

Ce jeudi, une femme à Toulouse en France a été arrêtée pour avoir devant son domicile mis en évidence une banderole jugée « outrageante » pour le chef de l’Etat. Sur une banderole la « jeune femme » avait, alors qu’elle était confinée comme nombre de français à cause de la pandémie, fait des assimilations entre le coronavirus et le président Macron. Interpellée, elle avait passé quelques heures en garde à vue avant d’être libérée.

« Macronavirus à quand la fin…»

La jeune dame, en sus d’une banderole de soutien au personnel de santé en première ligne contre la pandémie, avait posé contre la façade d’entrée de son domicile, une banderole sur laquelle était écrit « Macronavirus à quand la fin ? ». Une banderole qui une fois découverte par les services de sécurité, avait conduit à l’interpellation de son auteur. La jeune dame avait donc été conduite au poste de police le plus proche où elle avait été accusée d’« outrage ». D’outrages non pas au président de la République, cette infraction ayant disparu du droit pénal français depuis 2013 ; mais d’outrages à « personnes dépositaire de l’ordre publique ». Mais dans un contexte particulier de confinement et de pandémie, elle n’avait été gardée que quelques heures et relâchée « sans suite immédiate » selon son avocat.

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L'organisation anticapitaliste NPA-31 parle d'une «grave remise en cause de la liberté d'expression.»
(LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Selon Me Dujardin, l’infraction n’avait pas été « constituée ». Puisque selon l’article 433-5 du Code pénal français, constituaient un outrage « les paroles, gestes ou menaces, les écrits ou images de toute nature ‘’non rendus publics’’ (…) adressés à une personne chargée d’une mission de service public, dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de sa mission, et de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont elle est investie. » Or la banderole avait justement été rendue publique. Du coup pour le NPA-31, Le Nouveau parti anticapitaliste, un parti politique d’extrême gauche, section de la Haute-Garonne, cette garde à vue si courte soit elle, aurait néanmoins été une violation de la liberté d’expression de la jeune activiste.

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