Un citoyen du Liban a mis en vente une femme d’origine nigériane sur le réseau social Facebook. Telle une traînée de poudre, la nouvelle s’est très vite répandue et depuis hier, nombreux sont les nigérians qui se sont révoltés face à la situation. En effet la publication a été faite sur une page reconnue pour la vente de divers articles sous le nom de Wael Jerro. Jusque-là, on ne sait pas grand chose sur la date exacte de la publication.
Il faut » trouver cette dame et la ramener » au Nigeria
C’est la dignité humaine qui est bafouée au Liban. Du moins si on s’en tient aux propos de Marie-Claude Najem, la ministre de la Justice du Liban. » Travailleuse domestique de nationalité africaine (nigériane) à vendre avec une nouvelle résidence et des papiers légaux complets« , c’est ce qu’on lit dans la publication publiée sur la page » Buy and Sell au Liban ». C’est une page qui est en effet dédiée à l’achat et à la vente des meubles, des chaussures, ainsi que divers autres articles. Informé de la nouvelle, les nigérians n’ont pas tardé à manifester ouvertement leur indignation. Ils ont pris d’assaut les réseaux sociaux pour exprimer leur colère.
Un nigérian s’est interrogé en ces termes dans un tweet : » où se trouvent les libanais qui ont mis en vente une femme nigériane? » avant de poursuivre qu’il serait prêt à racheter toute leur famille. Tout en donnant sa compréhension des faits, un autre internaute nigérian affirme qu’il serait mieux de chercher la domestique et la rapatrier au pays. » Il s’agit d’une fille nigériane qui a été victime de la traite au Liban en tant que femme de chambre ». Elle a été ensuite mise » en vente au prix de 1 000 $ » par un particulier. Il est important de » trouver cette dame et la ramener » au pays à l’en croire.
Les autorités nigérianes ont réagi
Face à l’ampleur qu’a pris cet incident au Nigeria, les autorités du pays ont vite fait d’interpeller le gouvernement libanais. Ils ont exigé aux responsables libanais de diligenter une enquête sur les faits afin que les responsabilités soient situées. Se référant à la loi libanaise contre la traite des êtres humains, la ministre de la Justice Marie-Claude Najem a instruit, mercredi dernier, le pourvoir judiciaire d’élucider l’affaire. Le lendemain, l’agence de sécurité générale du Liban a déclaré avoir mis la main sur un suspect.
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