Tchad : L’armée dit avoir porté un gros coup à Boko Haram

Au Tchad, il y a quelques jours, le président de la République Idriss Deby Itno, publiait sur son compte officiel un message de satisfecit adressé à ses soldats. L’armée tchadienne aurait selon, selon leur Commandant en Chef, infligé groupes djihadistes qui semaient la terreur dans la région du bassin du Lac Tchad, une terrible défaite au cours d’une opération de contre-offensive nommée « Colère de Bohama ». Ce jeudi, L’armée tchadienne donnait plus de précisions.

Un millier de djihadistes tués

Ce jeudi, le porte-parole de l’armée tchadienne, le Col. Azem Bermendoa Agoun, déclarait dans un communiqué que Boko Haram avait perdu environ 1 000 de ses combattants dans l’opération  »Colère de Bohama ».  « Un millier de terroristes ont été tués, 50 pirogues motorisées ont été détruites. Nos hommes ont occupé deux bases de  de Boko Haram et se sont également déployés sur les rives du lac Tchad, au Niger et au Nigeria. Ils garderont leurs positions jusqu’à l’arrivée des troupes de ces pays », avait expliqué le colonel.  »Colère de Bohama » avait été lancée  le 31 mars dernier en représailles à une offensive meurtrière du groupe djihadiste, qui quelques jours plus tôt, avait vu près de 100 soldats tchadiens périrent dans une embuscade. Les forces armées du Tchad, seraient selon de nombreux observateurs,  parmi les plus respectées de la région. Une réputation forgée pendant des décennies de guerre et de rébellions, et révélée lors d’une campagne de 2013 contre les islamistes liés à Al-Qaïda dans les déserts du nord du Mali.

Depuis l’éruption de Boko Haram, en 2009 dans le nord-est du Nigéria, l’armée tchadienne avait été parmi les premières formations militaires à faire face au groupe dans la zone reculée de l’ouest du lac Tchad. Le Tchad avait déclaré les départements proches du lac « zone de guerre » afin de donner les coudées franches à ses militaires pour l’offensive. Mais le pays avait en outre, accepté en 2015, d’abriter en sa capitale N’Djamena,  le quartier général de la ‘’Force multinationale mixte (FMM)’’ composée de cinq forces armées africaines, celles du Tchad du Cameroun, du Niger du Nigéria et du Bénin.