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Accusations de Yayi contre le camp Hounkpè : de l’exagération, selon Yarou

Dans un post publié sur sa page Facebook le 05 avril dernier, Boni Yayi officialisait son départ du parti Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE). Il reprochait au camp Paul Hounkpè de pratiquer une politique d’exclusion et d’être désormais à la solde de l’actuel régime. « Cette faction des FCBE a fait le choix de cette autoroute de l’exclusion pour jouir des privilèges qu’offre ce choix. FCBE est bel et bien un pôle politique du Président Talon. Je devrais partager cette conviction qui est confirmée par les coordinateurs chargés de transmettre les propositions de candidature choisies démocratiquement (…) Sont exclus ceux qui sont soupçonnés de ne pas partager la vision du chef de l’État à laquelle est soumis le groupe à qui le récépissé a été confié » déclarait l’ex président.

Alors qu’il intervenait hier vendredi 29 mai dans l’émission « Le Débat » sur BBC Afrique et Africa Radio, Théophile Yarou a regretté les écrits de l’ancien président. Pour lui, l’ex locataire du palais de la Marina parle d’exclusion parce que certains de ses proches du point de vue familial, lui ont dit qu’ils n’ont pas obtenu les positions souhaitées sur la liste FCBE, donc « nous les avons exclus ». « Ceux qui étaient concernés n’étaient que 6. 6 personnes sur 1815 candidats qui disent n’avoir pas obtenu la position qu’ils souhaitent » informe par ailleurs le secrétaire exécutif national adjoint des FCBE.

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« Je me suis fâché, je suis allé sur une autre liste… »

Il racontera même une anecdote pour prouver que son ancien mentor n’a pas toujours fait passer ses intérêts. En effet, selon l’ancien ministre, le même Boni Yayi a opposé en 2011 son véto à son positionnement sur la liste FCBE. « Je me suis fâché, je suis allé sur une autre liste et il m’a rappelé à l’ordre et j’ai obtempéré. Beaucoup de cas comme ça se sont présentés pendant les 10 ans » de règne de l’ex président, indique Théophile Yarou.

« Le président Boni Yayi ne peut pas parler d’exclusion lorsque cette exclusion concerne les positionnements sur la liste pour les élections communales. C’est une exagération » estime t-il. De toutes les façons, la démission de l’ex chef d’État n’a pas empêché FCBE de recueillir plus de 10% des suffrages exprimés au plan national, se classant comme troisième force politique du pays.

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