Dans l’attente des résultats du scrutin du dimanche 17 mai dernier, l’ancien ministre Sylvain Adékpédjou Akindès s’est exprimé sur la situation de Parti du renouveau démocratique (PRD) et sur la décision rendue par la Cour suprême par rapport à la règle de 10 % de suffrages valablement exigés par le code électoral dans l’attribution des sièges aux élections communales.
«Faut-il se réjouir de ce qui arrive au PRD? ». C’est la question que pose sur sa page Facebook, l’ancien ministre Sylvain Adékpédjou Akindès. En réponse, il écrit : «ne pleurons pas pour lui, même si nous sommes en désaccord avec l’exclusion comme mode de gouvernement de notre pays ». En effet, à l’issue du scrutin du dimanche dernier, les spéculations donnent moins de 10 % au Parti du renouveau démocratique (PRD) de Adrien Houngbédji. Ce qui veut dire que le parti, si cela est vérifié, n’aura de conseillers communaux dans aucune des communes du Bénin.
Pour Sylvain Adékpédjou Akindès, ce qui arrive PRD n’est qu’une suite normale des actes posés. Il fait remarquer que «Houngbedji y aura poussé de toutes ses forces en instituant le principe d’être, contre vents et marées, dans la majorité présidentielle ». Dans cette posture, l’ancien président de l’assemblée nationale a servi «comme un valet toutes les initiatives législatives pour tuer les bases de la démocratie au Bénin ». Mieux, «jamais il n’a dissimulé le caractère régionaliste de ses préoccupations politiques ». Ce post de l’ancien ministre est suivi d’une vidéo où lors des discussions pour le vote du code électoral, un député a prévenu Adrien Houngbédji, président du parlement à l’époque, que la règle de 10 % de suffrages valablement exprimés au plan national est un complot contre le PRD.
La Cour suprême à la barre
L’ancien ministre n’a pas manqué, dans un second post, d’envoyer des piques à la Cour suprême qui a rendu une décision sur la règle des 10 % en février dernier. Avec de l’ironie, il écrit que «lorsque des Institutions comme la Cour suprême font des interprétations fantaisistes d’une loi, on est certain que la relève sera assurée par une jeunesse inculte, habile dans la tricherie de la manipulation de la langue de travail ». Il estime que «pour ne pas désavouer la chambre de résonance que semble être devenu le Parlement, on tord le cou à tout ».
Pourtant «le PRD avait en son temps attiré l’attention sur les risques mentionnés par la Cour suprême et avait été désapprouvé ». Sylvain Adékpédjou Akindès relève que «l’on pouvait inviter l’Assemblée à revoir sa copie de manière intelligente ». Ce qui, en son temps, n’a pas été fait. Et «nous ne sommes pas au bout du rouleau ! ».
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