Bénin: La Cour condamne une ex-proche de Kérékou pour une affaire de parcelles

Dans sa décision DCC 20-457 du 14 mai 2020, la Cour constitutionnelle a répondu favorablement à la requête du directeur général de l’Agence nationale du Domaine et du Foncier. En effet, Victorien Kouglénou avait formulé un recours en inconstitutionnalité contre des ventes immobilières au profit de Chantal de Souza, épouse Idohou, ex chargée de mission du Feu Général Mathieu Kérékou.

Selon les faits, celle-ci avait adressé le 02 avril 2004 une lettre au ministre des finances et de l’économie d’alors pour indiquer que les parcelles serviraient à la construction du siège de l’Association des femmes de l’Union africaine mais finalement ces biens ont été attribués à sa propre personne. Après étude de la requête, les sept sages ont  déclaré contraire à la Constitution l’attribution, le 11 août 2004 au profit de Chantal de Souza épouse Idohou, de parcelles de terres relevant du domaine privé de l’Etat et objet des titres fonciers 7174 et 7177 de Cotonou sans l’autorisation de la Cour.

Publicité

Mme « Chantal de Souza épouse Idohou a violé l’article 35 de la Constitution » 

Ils ont par ailleurs déclaré nuls et non avenus le décret n 2006-502 du 07 septembre 2006 ainsi que tous les actes administratifs de morcellement, de cession et d’attribution du titre foncier n 6402 au profit de l’intéressée par le gouvernement. En somme, Mme « Chantal de Souza épouse Idohou a violé l’article 35 de la Constitution ». Le ministre chargé des finances « au moment des faits a méconnu l’article 35 de la Constitution».

Cet article dispose que « les citoyens chargés d’une fonction publique ou élus à une fonction politique ont le devoir de l’accomplir avec conscience, compétence, probité, dévouement et loyauté dans l’intérêt et le respect du bien commun ».

3 réponses

  1. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    S’il n’y avait eu que sous KEREKOU que ces choses avaient eu lieu. Elles ont prospéré pour s’amplifier jusqu’aujourd’hui, depuis une époque – la Conférence Nationale – où les béninois ont cru venue, une ère vraiment nouvelle. Bref…
    Sur la forme, pourquoi la Cour Constitutionnelle ? Ce genre d’affaire ne relève t-il pas des tribunaux administratifs et en dernier ressort de la Cour Suprême ?
    Effectivement le Nom de KEREKOU et la mise en avant de la Cour Constitutionnelle donnent à cette affaire une senteur de règlement de compte et une coloration politicienne inutiles.
    \\\\ ///
    (@_@)

  2. Avatar de ALLOMANN
    ALLOMANN

    Voilà comment était géré notre pays : des passe-droits sur les finances et le foncier de l’Etat. A tel point que l’Etat ne dispose plus, dans nos grandes agglomérations, de terrains pour les infrastructures publiques, notamment de santé et de loisir. Tout a été privatisé au profit des fonctionnaires et des intrigants au sein de cette République laissée à la dérive sous Kérékou et dans l’improvisation sous Yayi.
    Avait-on besoin d’aller à la Cour Constitutionnelle pour récupérer ces terrains ? Non, à mon avis. Car Chantal de Souza épouse Idohou, avait sollicité ces terrains pour un objectif précis (construction Siège Association des Femmes de l’Union Africaine-sic ??). Dès lors que cet objectif est devenu caduc, l’Etat devait reprendre ces terrains. Quel est le Ministre des Finances qui s’est rendu coupable d’une telle forfaiture ?? On aura tout vu dans ce pauvre pays. Il faut réintégrer dans le patrimoine de l’Etat tous les biens fonciers acquis pour une miche de pain par nos fonctionnaires véreux.

  3. Avatar de Joeleplombier
    Joeleplombier

    Enlevez le nom du feu general Kerekou dans cette affaire.
    N’assiciez pas le nom du général à cette dame qui est une bandits né
    J’ai dit et rien ne se passera
    Je passais
    Le Plombier

Répondre à Joeleplombier Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité