Point n’est besoin de rappeler que les élections communales et municipales d’hier dimanche 17 mai se sont déroulées dans un contexte de crise sanitaire. En effet, le Bénin affronte depuis le 16 mars dernier, la terrible pandémie de coronavirus. Le pays compte actuellement plus de 300 contaminés. Pour ces élections, la Commission électorale nationale autonome a déployé dans les bureaux et postes de vote du matériel approprié afin d’empêcher la propagation du virus (masques de protection et gels hydro-alcooliques).
La présidente de la plateforme électorale des organisations de la société civile reconnaît d’ailleurs ces efforts mais indique que la distanciation sociale n’a pas été respectée par la population. Fatoumatou Batoko Zossou craint même une contamination à grande échelle au Covid-19. « Sur la plateforme nous avons craint et nous continuons de craindre qu’il y ait un pic de personnes infectées par le virus à la suite de ce scrutin qui favorise le brassage du monde, avec une population que nous n’avions pas fini de sensibiliser pour qu’elle comprenne le danger, pour qu’elle comprenne le grand enjeu de santé » a-t-elle déclaré au micro de RFI.
Le nombre de contaminés avait explosé
Il faut dire qu’au Bénin, le nombre de cas confirmés de coronavirus a explosé depuis que le gouvernement a décidé de dépister les enseignants, les agents de santé et les forces de sécurité et de défense. Il y a donc des contaminés dans la population. C’est dans ce contexte que l’exécutif a décidé d’organiser le scrutin d’hier dimanche 17 mai après avoir recueilli l’avis des présidents d’institutions de la République.
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