Le Bénin organise le dimanche prochain des élections communales et municipales. Contrairement aux législatives du 28 avril 2019 l’opposition prendra part à ce scrutin. Il est représenté par le parti Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE). Point n’est besoin de rappeler que cette formation politique a perdu son président d’honneur Boni Yayi et plusieurs membres de son bureau politique. Ils lui reprochent à tort ou à raison d’être proche du régime Talon.
De toutes les façons, le premier responsable du parti Paul Hounkpè continue de dire à qui veut l’entendre que FCBE est de l’opposition. Donc il y aura un parti de l’opposition déclarée dans les starting blocks de ces communales ; un seul. Le Bénin peut-il toujours se targuer d’être un exemple de pluralisme politique en Afrique ? La chargée de campagne pour l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International répond par la négative. Pour Kine Fatim Diop « on ne peut plus parler de pluralisme dans ce pays qui se considérait autrefois comme l’un des chantres de la démocratie africaine ».
L’UP et le BR n’ont pas du souci à se faire
« Lors des élections législatives de 2019, deux partis seulement ont pu participer et ils soutenaient le camp présidentiel » rappelle Kine Fatim Diop qui dénoncera ensuite ce qu’elle appelle la « dérive autoritaire » de l’actuel régime. Rappelons que le scrutin de dimanche est déterminant pour la présidentielle de l’année prochaine. En effet, les partis doivent arracher au moins 16 mairies s’ils veulent être éligibles pour le parrainage.
Selon le nouveau code électoral, les candidats à la présidentielle doivent obtenir les parrainages de 16 élus (maires ou députés). Le Bloc Républicain et l’Union Progressiste sont plutôt dans une position favorable. Ils se partagent les sièges au parlement. Donc ils n’ont pas du souci à se faire. Ceux qui doivent batailler dur ont pour nom : PRD, UDBN et FCBE.
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