Outre la Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE), aucun autre parti de l’opposition n’a pris part aux élections communales du 17 mai dernier. Les autres formations politiques hostiles au régime actuel ont même invité les populations à boycotter le scrutin. Des populations qui n’ont visiblement pas entendu leur appel puisque le taux de participation tournait autour de 50%. Invité de l’émission « Le Débat » de BBC Afrique et d’Africa Radio, hier vendredi 29 mai, Théophile Yarou a fait savoir que l’opposition ne pouvait pas continuer par fonctionner de la sorte et se terrer dans l’illégalité. « On ne peut pas faire une opposition illégale » s’est offusqué l’ancien ministre. Ce serait faire preuve d’amateurisme politique, de son point de vue.
Les partis d’opposition qui ont appelé au boycott n’existent pas légalement pour la plupart fait remarquer Théophile Yarou. « Le PLP et l’Usl sont des partis qui n’existent pas » estime l’ancien ministre. Sur le cas de l’Union Sociale Libérale, il ouvrira une parenthèse pour laisser entendre que le président Sébastien Ajavon « n’a jamais créé de parti politique » jusqu’à présent.
« L’USL n’est pas un parti politique puisqu’il n’a jamais réussi à se conformer »
« Pour la présidentielle (de 2016), il est allé en tant que candidat indépendant. Il avait une association de développement (ASG), qui n’était pas un parti politique. Après les élections présidentielles, il a voulu créer un parti politique mais n’est jamais arrivé à créer. L’USL n’est pas un parti politique puisqu’il n’a jamais réussi à se conformer (à la charte des partis politiques) » croit-il savoir. L’homme accusera ensuite certains collègues de l’opposition de pratiques malsaines. A l’en croire, ces derniers courent derrière les parlementaires qu’ils traitent à souhait de « députés de sang », pour marchander les parrainages.
Quand on l’interroge justement sur le sort de son parti en 2021 puisque la FCBE ne réussira pas à contrôler 16 mairies, il dit ne pas faire d’illusions. Si les blocs pro-Talon restent unis jusqu’à la fin, seule la mouvance ira aux élections et « le président Talon ou un autre de ses poulains va se retrouver avec un larbin et ils vont organiser les présidentielles ».
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