Quatre soldats sont portés disparus et quatre autres sont morts au cours d’une attaque djihadiste. Celle-ci a eu lieu hier lundi 11 mai 2020, dans la localité de Kankangoful, située au nord du Burkina-Faso, à proximité de la frontière nigérienne. L’information a été donnée par des sources sécuritaires. Une parmi elles a confié à in média français qu’«Une équipe du détachement militaire de Sebba, en patrouille, a été la cible d’une embuscade menée par des groupes armés terroristes (GAT) à Kankanfogouol (près frontière du Niger). Le bilan provisoire est de quatre soldats décédés et quatre autres toujours portés disparus». L’attaque djihadiste a également été confirmée par une autre source, qui a précisé que des opérations de ratissage sont en cours pour retrouver les soldats qui ont disparu et poursuivre les assaillants.
Le président n’a pas fait mention de l’attaque
«Kankanfogouol est situé à quelques kilomètres du Niger et les groupes armés passent d’un côté à l’autre de la frontière menant ainsi des attaques dans les deux pays» a-t-elle indiqué. Sur le réseau social Twitter, le président burkinabè Roch Christian Kaboré, a laissé voir que la crise sanitaire due au coronavirus ne doit pas faire oublier aux autorités, les impératifs sécuritaires. « Nous sommes tenus de rester en éveil sur ces deux fronts, et je tiens ici à saluer l’engagement de nos Forces de Défense et de Sécurité» a-t-il ajouté. Par contre, son message ne fait pas mention de l’attaque.
Près de 840 000 déplacés
Notons que le Burkina Faso est un pays d’Afrique de l’ouest, qui est souvent la cible d’attaques djihadistes récurrentes. Celles-ci sont souvent mélangées à des tensions intercommunautaires, qui ont fait environ 840 000 déplacés et plus de 850 morts, depuis 2015. Par ailleurs, les forces armées burkinabés, mal formés et ne disposant pas d’équipements, ne parviennent pas à assurer la sécurité, en dépit des aides des forces étrangères, notamment la France.
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