Le dimanche 17 mai prochain, les béninois iront aux urnes pour élire les conseillers communaux dans les arrondissements du pays. Pour l’instant, c’est la campagne médiatique qui bat son plein sur le terrain. Une forme de campagne inédite au Bénin. En effet, à cause de la pandémie du coronavirus qui sévit dans le pays, le gouvernement a interdit la campagne électorale sur le terrain.
Les candidats se contentent donc des radios et des télévisions pour diffuser leur propagande. Qémal Affagnon le responsable d’Internet sans frontières pour l’Afrique de l’Ouest s’inquiète des dérives qui peuvent être constatées pendant cette campagne médiatique. Il craint notamment la manipulation des opinions.
« On peut recourir à la puissance des techniques de marketing individualisées »
« On peut recourir dans le cadre de cette campagne à la puissance des techniques de marketing individualisées qui permettent de cibler le comportement du consommateur. C’est le même type d’algorithme qui permet de cibler les électeurs. Ces algorithmes n’établissent pas un profil politique en tant que tel mais établissent un profil de personnalité sur lequel on peut justement tailler des messages qui seront adressés à ces personnes-là » explique M Affagnon au micro de la radio allemande Deutsche Welle. Pour lui, ces pratiques sont généralement orchestrées de mauvaise foi à l’insu des internautes. Il existe des cas en Afrique, assure-t-il.
Ces techniques profitent selon lui à des compagnies qui développent leurs activités dans le business de la communication politique. Il y a également les sociétés de téléphonie mobile « dont on peut s’interroger sur la politique en matière de respect de la vie privée qui peuvent également s’adonner à de telles pratiques sur le continent ».
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