Chloroquine : Après l’interdiction, Raoult va-t-il défier Paris ?

L’institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection de Marseille, a fait savoir qu’il continuera à traiter ses patients avec les traitements qu’il juge adaptés. La nouvelle a été donnée ce mercredi 27 mai 2020, par l’institut dont la direction est assurée par le professeur Didier Raoult, fervent défenseur de la chloroquine. « Nous continuerons à traiter nos patients avec les traitements que nous estimons les plus adaptés en l’état actuel de la science et des connaissances » a précisé le centre. Cette annonce intervient après l’abrogation des mesures permettant aux hôpitaux de prescrire de l’hydroxychloroquine pour lutter contre le nouveau coronavirus (covid-19).

Les médecins libres de prescrire le médicament

Avec cette annonce, l’IHU de Marseille réagit au décret rendu public ce mercredi, abrogeant les dispositions dérogatoires concernant la chloroquine. Cependant, si l’article 19 du 11 mai dernier fixant ces mesures est dorénavant abrogé, les médecins français sont toujours libres de prescrire le médicament à n’importe quel patient. Aussi un praticien hospitalier peut-il en tout temps administrer et prescrire un médicament hors autorisation de mise sur le marché. Notons que l’institut hospitalo-universitaire de Marseille est un centre de traitement et de recherche, mondialement reconnu. Près de 4000 personnes atteintes du coronavirus y ont déjà été soignés.

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L’hydroxychloroquine utilisé contre les lupus

La majorité d’entre eux s’est vue prescrire une combinaison d’hydroxychloroquine et d’azithromicine, un antibiotique. Pour rappel, l’hydroxychloroquine est issu de la chloroquine et est souvent utilisé contre les polyarthrites rhumanoïdes et les lupus. L’efficacité de ce traitement est défendue par le professeur Didier Raoult. Mais une étude publié dans The Lancet, une des revues les plus influentes au monde, a récemment mis en avant les effets négatifs de l’hydroxychloroquine. Elle a également démontré que la molécule accroit le risque d’arythmie cardiaque et de décès. L’étude a par ailleurs amené l’organisation mondiale de la santé à suspendre « temporairement », par mesure de précaution, les essais cliniques qu’elle mène dans plusieurs pays.

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