Comment la guerre en Syrie se déplace en Libye

En Syrie, les forces en présence pour le contrôle de la région d’Idlib se retrouvent depuis Mars, dans une phase de cessez-le-feu conclu entre les « principaux » bélligérants, la Turquie et la Russie. A part quelques violations de part et d’autre, les rebelles syriens et le régime de Damas semblaient, faire chacun de gros efforts pour ne pas se marcher sur les pieds les uns les autres. Du coup, les parties belligérantes empêchées d’en découdre en Syrie, s’étaient invitées en Lybie.

Tripoli…, Idlib bis ?

En Lybie de nombreux observateurs avaient tiré très tôt la sonnette d’alarme contre une internationalisation du conflit. Mais rien n’y avait fait, et au fur et à mesure que le conflit s’était étendu, des alliances s’étaient nouées, au point de faire dire par bien des experts que la guerre civile en Libye avait été redéfinie par l’intervention étrangère. L’armée nationale libyenne, LNA, commandée par Khalifa Haftar, représentant la Chambre des représentants basée à Tobrouk, était soutenue par « des mercenaires russes et soudanais, des armes françaises et la bonne volonté de l’Égypte et des Émirats arabes unis ». Le GNA de Tripoli bénéficiait lui de la reconnaissance de l’ONU, et du soutien indéfectible d’Ankara.

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Un appui turc qui s’était renforcé depuis quelques temps. Du moins depuis l’avènement assez récent de l’’’Armée Nationale Syrienne’’. Une entité militaire composée essentiellement de rebelles et de mercenaires syriens, et principaux belligérants de Damas là-bas à Idlib. Ankara aurait donc, selon des observateurs, envoyé sur le front libyen des mercenaires à sa solde et quelque peu désœuvrés par le cessez-le-feu à Idlib.

En réponse, le général Khalifa, au fait de la maxime qui voulait que les « ennemis de mes ennemis, soient mes amis », ouvrait une ambassade en Syrie en Mars et appelait le président El-Assad à se joindre à lui dans sa lutte commune contre les groupes militants soutenus par la Turquie. Depuis selon les USA, Moscou et Damas travailleraient activement à envoyer troupes et équipements au général de Benghazi.

Une réponse

  1. Avatar de Aksil
    Aksil

    C’est au peuple lybien de trouver une solution à leurs problèmes mais pas aux étrangers.

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