Le géant français de l’automobile Renault pourrait-il disparaître ? C’est du moins ce qu’a affirmé le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire, ce vendredi 22 mai 2020. Dans une interview accordée à un média français, il a prévenu qu’il fallait s’attendre à ce que la crise due au coronavirus (covid-19) provoque des « licenciements » et des « faillites » dans les prochains mois dans l’hexagone. « Il faut être lucide, Renault peut disparaître! Mais les salariés ne doivent pas être la variable d’ajustement de Renault: il faut laisser aussi à Renault la possibilité d’ajuster son outil de production, d’être plus compétitif, parce que sinon Renault sera menacé » a-t-il souligné.
Un accord pour un prêt de l’Etat
Bruno Le Maire a cependant souligné que le site industriel de Renault dans la commune de Flins-Sur-Seine, située dans le département des Yvelines« ne doit pas fermer ». A l’en croire, le but doit être de ramener en France certaines productions compétitives sur la voiture électrique. Le ministre français de l’Economie et des Finances a par ailleurs attiré l’attention sur le fait qu’il donnerait son accord concernant le prêt garanti par l’Etat, de cinq milliards d’euros demandé par Renault, au moment où la stratégie du groupe serait dévoilée. Plus d’informations découleront la semaine prochaine, s’agissant d’un plan d’économies de deux milliards d’euros étalé sur trois années.
Le mécanisme de soutien au chômage partiel
« Nous attendons maintenant les propositions globales du président Jean-Dominique Senard sur son plan pour l’alliance (Renault-Nissan) et son plan pour Renault » a martelé Bruno Le Maire. Notons que cette annonce du ministre français de l’Economie intervient dans un moment où l’Etat a l’intention de diminuer de manière progressive le mécanisme de soutien au chômage partiel, à partir du mois de juin. Ce dispositif avait pu empêcher, jusqu’à présent, des licenciements en masse.
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