Après sa condamnation par la justice ivoirienne à 20 ans d’emprisonnement ferme avec 4,5 milliard d’amende, l’ex-président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro n’est visiblement pas à terme de ses soucis. Selon la presse ivoirienne, une plainte a été déposée contre lui à Paris ce jeudi pour le meurtre de certains membres de la rébellion dont Ibrahim Coulibaly alias IB.
La plainte a été portée pour torture, assassinat et crimes de guerre par les avocats de six personnes qui se sont constituées partie civile. Pour le conseil de l’ancien chef rebelle, William Bourdon, si les faits pour lesquels ces avocats ont porté plainte contre Soro s’étaient avérés, « il est aberrant que les juges ivoiriens n’en aient pas été saisis. Personne ne peut douter du caractère opportuniste et artificiel de cette démarche, » a-t-il affirmé en incriminant l’Etat ivoirien d’être à la base de toutes ces manigances. D’après les plaignants qui sont de nationalités ivoirienne et française l’ex-premier ministre d’Alassane Ouattara aurait commandité en 2004 et 2011, le meurtre de cinq personnes, membres ou ex-membres de la rébellion, dont le célèbre Ibrahima Coulibaly.
Le début de ses peines
Pour rappel, les peines du président du mouvement politique GPS (Générations et peuples solidaires) ont commencé depuis février 2019 où il avait décidé de rompre avec son allié Ouattara qui l’avait contraint à démissionner du poste du président de l’Assemblée nationale. S’étant réfugié à l’extérieur pendant des mois, un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui le 23 décembre 2019 lorsqu’il avait tenté, mais en vain de rejoindre Abidjan. Contraint désormais officiellement à s’exiler, Guillaume Soro est depuis ce moment en France, d’où il a appris sa condamnation par la justice de son pays.
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