Lundi, à Central Park New York, un espace vert américain de 341 hectares au centre de Manhattan, une femme blanche a appelé les flics et leur a dit qu’un homme afro-américain menaçait sa vie après lui avoir simplement demandé de remettre son chien en laisse. Une consigne en vigueur dans le parc. Seulement leur altercation avait été tout de long filmée par l’ « agresseur » et diffusée sur la toile, où la réaction de la femme avait soulevé un tollé.
Une affaire de « Cooper »
La vidéo de l’altercation a récolté près de 30 millions de vues sur la toile, et enregistré des milliers de commentaires tous accusant la femme, Amy Cooper, d’avoir abusivement appelé la police pour un motif fallacieux et basé uniquement sur la couleur de son interlocuteur. Et cette histoire qui aurait pu être d’une banalité courante et une de plus à ajouter aux faits divers de Central Park, avait attiré l’attention de certaines autorités et entrainé le licenciement de la femme de 41 ans. Amy Cooper, 41 ans, de race blanche, avait, ce tôt ce lundi matin, décidé de faire son jogging comme laplupart des New-yorkais.
A Central Park, la femme, désireuse que son chien fasse lui aussi des « exercices » lui avait retiré sa laisse, une chose interdite. Un espace en dehors du parc étant dédié à cet effet. Et c’est alors qu’elle rencontrait, Christian Cooper, un afro-américain, amoureux de la nature et surtout des oiseaux. Le jeune homme était lui dans le parc pour pouvoir s’adonner à son passe-temps favori : observer les oiseaux dans leur habitacle naturel. Et justement les allées et venues incessants du chien de Mme Cooper effrayaient les oiseaux. Et c’est parce que Christian avait demandé à Amy de respecter la règle et de tenir son chien en laisse, que celle-ci avait jugé bon d’appeler le numéro d’urgence de la police prétextant se sentir menacée par un afro-américain.
Amy présente ses excuses
Dans la journée, face à la déferlante de commentaires très critiques à son endroit et notamment celle du Maire de la Ville de New York, Bill de Blasio ; Amy Cooper avait via une chaine de télévision, présenté ses excuses. « Je m’excuse sincèrement et humblement auprès de tout le monde, en particulier de cet homme, de sa famille », avait-elle déclaré. Ajoutant en substance : «C’était inacceptable et je m’excuse humblement et entièrement auprès de tous ceux qui ont vu cette vidéo, de tous ceux qui ont été offensés… de tous ceux qui me voyent sous un mauvais jour et je comprends pourquoi ils le font ».
Des excuses qui n’avaient pas empêché son employeur, Franklin Templeton Investments, une société de placement en valeurs mobilières, de la remercier. « Suite à notre examen interne de l’incident de Central Park hier, nous avons pris la décision de licencier l’employé impliqué, avec effet immédiat. Nous ne tolérons aucun racisme d’aucune sorte à Franklin Templeton » publiait la société ce même lundi sur Twitter.
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