La surveillance électronique des détenus adoptée au Sénégal

Le projet de modification de la loi 65-60 du 21 juillet 1965 du code pénal a été adopté par le conseil des ministres de ce mercredi 20 mai 2020. Il consacre la modification des méthodes de détention avec le placement sous-surveillance électronique comme mode d’aménagement des peines. le Sénégal compte ainsi adopter la méthode de l’assignation à domicile comme alternative à la détention provisoire. Une décision qui entre dans le cadre de la politique de désengorgement des prisons.

Nouveau mode d’aménagement des peines

Le conseil des ministres a également validé la modification de la loi 65-61 du 21 juillet 1965 sur le code de procédure pénal. Le Sénégal compte avec cette nouvelle mesure pénale introduire l’assignation à résidence avec surveillance électronique. Les personnes en détention provisoire ainsi que certaines catégories de condamnés pourront être contraints au confinement à domicile avec une surveillance permanente possible grâce à un bracelet électronique qui permettra la localisation. Cette nouvelle démarche pourrait apporter une solution au problème de la surpopulation dans les prisons et contribuer à l’amélioration des conditions de détention dans un système judiciaire où le délai des détentions provisoires est indéterminé.

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La mort de deux détenus dans la prison de Reubeuss à Dakar en août 2019 avait remis à jour la question sur les conditions de détention. L’ASRED (association pour la réinsertion sociale des détenus) avait dans son communiqué précisé que la maison carcérale de Reubeuss qui a été construite en 1929 avec une capacité d’accueil de 600 détenus se retrouve avec 2600 pensionnaires. Le garde des sceaux annoncera quelques jours plus tard la construction d’une nouvelle prison à la sortie de Dakar de même que la mise en place de cette nouvelle forme de détention.

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