La tension monte entre l’Algérie et la France

Tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie, après que l’ambassadeur algérien en France ait été immédiatement rappelé par le gouvernement algérien ce mercredi, suite à la diffusion, mardi dernier, d’un documentaire sur le mouvement hirak. En effet, l’exécutif algérien, méfiant vis-à-vis des médias étrangers, n’a pas accepté que soit mis en avant le mouvement de contestation contre le régime en place.

Selon l’armée, les documentaires diffusés sur France 5 et La Chaîne Parlementaire le 26 mai dernier ne sont, en rien, une ode à la liberté d’expression. Au contraire même, ces derniers seraient une attaque directe menée contre le peuple algérien et les institutions actuellement en place. Les documentaires ciblés eux, s’intitulent ‘Algérie Mon Amour’ et ‘Algérie: Les promesses de l’Aube’. Deux documentaires qui ont déclenché de vifs débats.

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Alger rappelle son ambassadeur en France

Le premier lui, réalisé par le réalisateur Mustapha Kessous, évoque certaines divisions socio-culturelles au sein de la société algérienne. Il a été diffusé en direct sur plusieurs pages Facebook, provoquant ainsi de grands débats. Le second lui, suit cinq personnes, trois hommes et deux femmes, d’Alger, d’Oran ou de Tizi Ouzou, qui ont pris part au Hirak. Ces attaques du gouvernement algérien n’ont toutefois pas bousculé les chaînes qui ont simplement déclaré ne pas souhaiter commenter ces sorties médiatiques.

Deux documentaires, ciblés

Le gouvernement algérien lui, assure que ces programmes mettent en avant les intentions malveillantes du milieu de la télévision, qui ne souhaite pas la réconciliation des peuples français et algériens. Un tacle qui intervient quelques semaines après que l’ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, ait été convoqué à la suite des déclarations d’un invité sur la chaîne France 24. Questionné, le diplomate avait alors affirmé qu’en France, la loi protégeait les organes de presse qui jouissent, dès lors, d’une totale indépendance rédactionnelle. Soucieuse de contrôler les médias et ce qui se dit au sein de la presse, l’Algérie figure actuellement à la 146e place sur 180, au classement mondial de la liberté de la presse 2020 de Reporters sans frontières (RSF). 

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