Le Bénin lève 133 milliards sur le marché financier et se prépare à émettre 3 autres OAT

L’activité du Bénin sur le marché financier régional n’étonne plus personne. En effet, le pays s’endette à tour de bras depuis le début de l’année. Hier encore, il a ramassé 133 milliards sur cette place financière suite à l’émission des Bonds Assimilables du Trésor (BAT) pour une durée de trois mois. Le montant mis en adjudication était de 130 milliards de FCFA. L’échéance est fixée au 5 août 2020. Le taux d’intérêt est multiple et la valeur nominale unitaire de 1 million de FCFA. Le taux marginal est de 3,14% et le taux moyen pondéré de 3, 1095%. Quant au rendement moyen pondéré, il est de 3,13%.

Les titres émis sont remboursables le premier jour ouvré suivant la date d’échéance. Selon toute vraisemblance cette opération a été un succès pour le Bénin qui compte surfer sur cette vague favorable. En effet, le pays se prépare encore  à émettre simultanément des  Obligations Assimilables du trésor avec des maturités de 3, 5 et 7ans . L’opération aura lieu le 22 mai prochain sur le même marché financier régional. Le montant mis en adjudication est de 50 milliards de FCFA.

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Une course effrénée à l’endettement qui n’effraie pas le gouvernement

Pour L’OAT de 3 ans., l’échéance est fixée au 25 mai 2023. Le taux d’intérêt est de 5,9%. Quant à l’OAT de 5 ans, l’échéance est pour le 25 mai 2025. Le taux d’intérêt est 6%. Le dernier OAT qui arrive à maturité  le 25 mai 2027 a un taux d’intérêt de 6,4%. La valeur nominale unitaire pour les trois s’élève à 10 mille Francs CFA. Le remboursement de ces obligations se fera le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance (remboursement In Fine).

Il faut dire que cette course effrénée à l’endettement n’effraie guère le Bénin. Son ministre du plan a récemment fait savoir que le pays est « largement en dessous des 50% d’endettement ». « Notre dette n’est pas critique. Elle n’est pas alarmante » a assuré Abdoulaye Bio Tchané.

19 réponses

  1. Avatar de KAST
    KAST

    @
    Gombo et (@_@) ont bien relevé l’enfumage de ALLOMANN.
    Lorsqu’un pays est contraint d’emprunter pour ses basses besoins de trésorerie et honorer le paiement des intérêts de sa dette, c’est que ça va très mal. Jusqu’à quand cela va encore durer, là est la question.

  2. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    @Gombo, de mon point de vue, tu es allé trop loin sur le terrain des explications techniques à des perroquets savants, qui semblent ne pas comprendre le sens de ce qu’ils disent.
    « DJODJIVI », parti pour nous expliquer le côté vertueux et productif du revolving, a atterri en concluant triomphalement, que le Bénin empruntait pour rembourser des emprunts ! S’agissant du revolving ce n’est pas faux, mais j’ai connu de bien meilleurs avocats d’une cause qu’ils voulaient défendre.
    \\\\ ///
    (@_@)

    1. Avatar de (@_@)
      (@_@)

      « ALLOMANN » lui, avec la morgue – toute béninoise – du pseudo-sachant, tente de nous faire une leçon mal apprise sur le « comment », alors que la question porte sur le «POURQUOI» et au bénéfice de «QUI» en définitive ?
      Ministre ou supporters de la politique actuelle, la question reste sans réponse..
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      (@_@)

    2. Avatar de (@_@)
      (@_@)

      « s’agissant du mécanisme du revolving, ce n’est pas faux »

  3. Avatar de Gombo
    Gombo

    @Alloman comme certains veulent nous enfumer…
    Quand on emprunte pour lisser des besoins de tresorerie temporaires, le montant globla de l’encours reste constant car on rembourse quand la tresorerir s’ameliore et on emprunte a nouveau quand la tresorerie se tend. L’augmentation de l’encours sur le moyen terme serait limitee par la croissance de la production. A supposer que la production augmente de 7% l’encours de bon serait le meme a 7% pres. Si cela est vrai pour les bons a court terme ( 3 ou 6 mois) auxquels le Benin a recours pour faire ses fins de mois, cela n’est pas le cas des bons dont l’encours est passe a double en 3,5 ans passant de +/-600 millions a l’arrivee du pouvoir de la rupture a +/- 1200 soit le double 3et ½ plus tard. On est loin de besoins de tresorerie qui evoluerait en fonction d’une croissance de la production de 7%.
    Ajoutez a cela les bons emis sur le marche international 327 milliards d’eurobonds, 300 milliard de credit commercial garantis contre especes sonnantes par la banque mondiale, et les credits accordes par les banques locales qui s’est accelere de quelque 240 milliards a un pic de 450 milliards soit presque deux fois plus.
    Si le financier Alloman conseille a ses clients d’utiliser des financements a moyen terme ( 3 ans) pour des investissements a long terme comme le fait le Benin, ses clients le remercieront sous peu

  4. Avatar de gombo
    gombo

    @JOE
    @Joe
    Financer le PAG avec des emprunts a 3 mois ?
    Trois mois a 3,1% soit 12,4% l’an quand la caisse d’épargne paie des misères, bien sur que tous ceux qui ont 1 million qui dort achètent ( j’en aurais pris si j’avais 1 million dormant et si mon éthique ne m’interdisait pas de renforcer un pouvoir assassin de béninois, l’argent n’efface pas tout pour moi) !
    Est-ce faire confiance au Benin ? Probablement pas parce que a 3 mois le risque est limite… Arretez….
    Vous nous nous avez dit que vous n’êtes pas économiste, mais la regle de 3, c’est au primaire…
    Vous paie t-il a la ligne produite sur les forum?

  5. Avatar de Pourjourmeil
    Pourjourmeil

    La force économique d’un pays se mesure -t-elle à son volume de dettes ? Le grand économiste mondial,ministre des finances béninoises , vous avez la parole.

  6. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    Même si perso, je n’avance pas masqué. Je trouve l’approche du Bénin trop « financiariste » à base de dettes supportées par le pays, plutôt que de favoriser l’investissement privé au bénéfice direct des entreprises.
    Investissement : le projet foire, les risques sont portés par les parties prenantes (financiers, entrepreneurs, salariés)
    Emprunts : le projet foire, les béninois continue de rembourser, il réussi, qui en profite ?
    Tu as compris ?
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    (@_@)

    1. Avatar de (@_@)
      (@_@)

      « les béninois continuENT »

  7. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    « Alloman » je ne pense pas qu’il y en ait beaucoup auxquels vous apprenez quelque chose avec votre post. Tous les états empruntent. L’usage des emprunts d’états est connu, personne ne dit que le Bénin est hors règlementation ou critères.
    La question récurrente est : AU BENIN, quel sont précisément les « besoins pour lesquels est mobilisé » l’argent que devront rembourser les béninois ? Qui en bénéficie ?
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    (@_@)

    1. Avatar de (@_@)
      (@_@)

      Quelle est la part dévolue aux remboursements arrivés à échéance (emprunter pour rembourser…)
      Vous le dites vous-même, le « manque d’informations » dues, auxquelles les béninois ont droit à propos d’argent qu’ils devront rembourser.
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      (@_@)

  8. Avatar de ALLOMANN
    ALLOMANN

    Pour une fois Messieurs les journalistes, donnez la preuve de vos capacités d’investigations en ce qui concerne l’intervention des Etats sur le marché financier régional.
    Rapprochez-vous de la BCEAO et de UMOA-Titres qui gèrent les levées de fonds par les Etats sur la base d’un programme annuel et pluriannuel approuvé par le Conseil Régional des Marchés Financiers. Ce programme est établi de manière à permettre aux Etats de l’UMOA (8 Etats):
    – de lever les financements pour couvrir les besoins courants de trésorerie (les avances de trésorerie en comptes courants de la BCEAO ont été supprimées depuis une dizaine d’années)
    – de rembourser les bons et obligations arrivées à échéance,
    – de mobiliser des financements additionnels en fonction des besoins tout en respectant scrupuleusement les critères fixés par l’UEMOA en matière d’endettement.
    Toutes les interventions sur la marché financier régional font l’objet de publications pour information du public (obligation). Tous les pays sont concernés et participent au même titre que le Bénin à la mobilisation des fonds sur la marché financier régional, au même rythme et avec souvent des montants plus importants
    Il n’y a qu’au Bénin seulement qu’on en fait des gorges chaudes par manque d’informations et de culture financière auxquels s’ajoutent les arrières pensées politiciennes de bas étage.
    Arrêtez ces masturbations quotidiennes qui deviennent lassantes sur un sujet qui ne préoccupent point ailleurs.

    1. Avatar de BABALOGOUN
      BABALOGOUN

      ALLOMAN et BROSSE A DENTS MAN

  9. Avatar de AZE
    AZE

    Quelle crédibilité si l’on sait qu’à chaque fois, les prêteurs sont d’obscures sociétés béninoises?

  10. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    Euphorie de toxico, accros aux emprunts plutôt qu’au travail et à l’investissement. Les signaux envoyés aux prêteurs ? Les licenciements, la « souplesse » du Droit du travail, … Les retours au quotidien des entreprises ? Sur le niveau de vie des gens ?…
    \\\\ ///
    (@_@)

  11. Avatar de Tonagnon
    Tonagnon

    Seuls les ennemis du Bénin peuvent continuer de soutenir ce régime.

  12. Avatar de lebron
    lebron

    qui sont les bailleurs? sont ils comme sur les autres levées de fonds à majorité béninois? car ci c’était le cas, cette opération douteuse n’est nullement un succès mais plutot de la **youcrasie de haut niveau…

  13. Avatar de Joeleplombier
    Joeleplombier

    Une crédibilité sur les marchés financiers
    Le Benin premier en Afrique en transparence finance et de gestion
    133 milliards ?? Un record pour réussir le PAG
    Merci à Wadagni et Bio Tchané
    Je passais
    Le Plombier

  14. Avatar de ZAKIA KPETEHOUNGUE
    ZAKIA KPETEHOUNGUE

    Seuls, les crédibles peuvent le faire, preuve encore une fois de Pr Talon, fait des choses extraordinaires: de l’énergie en permanence que Boni Yayi, le « je vous le j…! » n’a jamais réussi à faire en 10 ans ! Incroyable! des routes, du micro crédit etc

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