Ce lundi 11 mai, les portes des écoles se sont ouvertes mais pas celles les lieux de cultes. Lors du dernier conseil des ministres, le gouvernement a décidé de garder fermés ces églises, mosquées et temples. Cette décision de l’exécutif a provoqué des réactions dans les rangs des prêtres de l’église catholique. Le père Joël Houénou a par exemple déploré une marginalisation des lieux de cultes, selon le site La Croix Africa.
« Si les lieux tenus pour essentiels tels que les marchés, les hôpitaux, supermarchés (…) restent ouverts, est-ce parce que les lieux de prière sont moins essentiels qu’ils doivent fonctionner sans un service minimum » s’est interrogé le prêtre qui officie dans le diocèse de Porto-Novo. Son confrère Rodrigue Gbédjinou va critiquer pour sa part les mots utilisés dans le compte rendu du conseil des ministres qui annonçait le maintien de la fermeture des lieux de cultes.
« Le culturel (ludique) et le cultuel ne sont pas à confondre «
« Toutes les autres mesures barrières restent en vigueur , notamment (…) la fermeture des bars, discothèques, églises , mosquées et autres lieux de cultes, plages et autres lieux de réjouissances » indiquait le compte rendu. Pour le prêtre du diocèse de Cotonou, il y a un traitement maladroit du fait religieux. « Pour tout homme à la raison droite , le culturel (ludique) et le cultuel ne sont pas à confondre « a t-il fait savoir dans un article. Sa réflexion n’est pas partagée par le Professeur Dodji Amouzouvi.
Le sociologue pense qu’il « n’arriverait jamais à l’esprit d’une personne (au Bénin) de comparer un bar à un lieu de culte ». On va dans un bar pour s’enivrer mais dans un lieu de culte pour se recueillir, fait-il clairement savoir. De toutes les façons, qu’importe la position des prélats sur la question, les lieux de cultes resteront fermés aussi longtemps que le gouvernement le décidera, semble-t-il.
Laisser un commentaire