Masques : le gouvernement Macron prend la défense de la grande distribution

En France, la grande distribution est accusée d’avoir caché des stocks de masques de protection au moment où le personnel soignant et les patients atteints du Covid-19  en manquaient. Lors d’un point de presse tenu au palais de l’Elysée ce samedi, le ministre français de la Santé a tenté de calmer les ardeurs, d’une partie de l’opposition et de certains soignants qui ont porté les accusations. Ces accusations sont intervenues dans un contexte où l’exécutif a annoncé la distribution en grand nombre de masques à partir du lundi prochain.

« La grande distribution a annoncé non pas des stocks de masques, mais des commandes de masques », a affirmé le ministre de la Santé Olivier Véran. « La grande distribution me dit disposer en pratique aujourd’hui de l’équivalent de 5 voire 10 millions de masques», a ajouté le ministre en précisant à titre comparatif que chaque semaine, 45 millions de masques sont consommés en France par les hôpitaux et les médecins de ville. « Donc on est très, très loin des 500 millions dont on a cru comprendre que la grande distribution disait disposer », a-t-il précisé.

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 »Je comprends la polémique, j’espère aussi y mettre un terme »

De même que le ministère de la Santé, la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) a infirmé l’existence de stocks cachés de masques.  « Les chiffres annoncés par les enseignes concernent les commandes effectuées, qui ne vont être livrées que très progressivement, avec une disponibilité plus rapide des masques à usage unique que des masques en tissu réutilisables,» a affirmé la fédération dans un communiqué.

Par ailleurs, Olivier Véran a affirmé avoir compris l’émotion des professionnels de la santé, mais a cependant tenu à les rassurer en notifiant que s’il arrivait que la France venait à manquer de masque à destination des soignants et des malades, le gouvernement n’allait pas hésiter à faire recours à la réquisition. « Je comprends la polémique, j’espère aussi y mettre un terme», a conclu le ministre.

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