Au Bénin, l’opposition a-t-elle encore des raisons d’espérer en 2021 ? Au vu des résultats du scrutin de dimanche 17 mai, la réponse est négative parce que les deux blocs pro-Talon ont raflé la mise ne laissant que des miettes à la Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE), une formation politique se réclamant de l’opposition. Cette dernière n’a malheureusement pas assez de conseillers élus pour prendre la tête de 16 mairies. Ce qu’il faut pourtant pour espérer avoir un candidat à la présidentielle de l’année prochaine.
En effet, selon le nouveau code électoral, le candidat doit être parrainé par des maires ou des députés. Si on se table donc sur les résultats des communales du 17 mai dernier, l’opposition n’a aucune raison d’espérer, mais pour Hygin Kakaï , professeur à la faculté de droit et de science politique de l’Université d’Abomey-Calavi, on aurait tôt fait de penser que l’opposition n’a plus de marge de manœuvre.
« Nous ne pouvons pas faire des calculs mathématiques et dire que l’élection est gagnée d’avance »
« Le chef de l’Etat peut avoir la facilité d’avoir ce parrainage des élus locaux mais si on a des acteurs politiques de l’opposition qui s’organisent bien, ils pourront également dénicher des élus locaux et chercheront à obtenir les parrainages. Pour moi le jeu est ouvert » a-t-il déclaré au micro de la radio allemande Deutsche Welle. L’universitaire assure que tout n’est peut-être pas fini pour l’opposition.
En somme, le jeu n’est pas totalement fermé parce que dit-il, « nous parlons d’élection et une élection présente de multiples enjeux. Nous ne pouvons pas faire des calculs mathématiques et dire que l’élection est gagnée d’avance. C’est un jeu ouvert et il revient aux acteurs de s’y préparer dès maintenant parce que nous sommes à moins d’un an de la présidentielle ».
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