Au Bénin, la décision du conseil des ministres d’autoriser la reprise des cours pour certains apprenants n’est pas du goût de tout le monde. Parmi les personnes qui s’étonnent de la contradiction de cette décision figure Anselme Amoussou. Dans une tribune publiée sur la toile il revient sur cette décision qu’il juge incompréhensible au regard d’autres prises par le même gouvernement comme le conseil des ministres en visio, ou encore l’interdiction des regroupements de campagne. Lire ci-dessous sa tribune.
Analyse d’Anselme Amoussou sur la reprise des cours pour certains apprenants
Le conseil des ministres a tranché. Ainsi donc, en dehors des classes des maternelles (maintenues en vacances scolaires) et des universités (qui travailleront en ligne) tous les élèves des autres classes seront présents le 11 mai 2020. Je suis consterné par cette analyse et cette décision des membres du gouvernement. FAUT-IL RAPPELER QUE CE CONSEIL DES MINISTRES S’EST TENU EN VISIO CONFERENCE COMME C’EST LE CAS DEPUIS LE DEBUT DE LA PANDEMIE. Cela signifie que les membres du gouvernement se sont tenus à distance de sécurité, les uns des autres, pour décider d’envoyer les élèves se mettre en danger, dans les classes à effectifs pléthoriques et dans les cours de récréation des écoles publiques qui n’ont pas reçu les subventions pour faire face aux dépenses urgentes nécessaires aux mesures minimum de sécurité. Les enfants iront dans les écoles privées déjà mises à mal financièrement et qui n’ont reçu aucun engagement d’accompagnement de l’Etat pour assurer la continuité du service avec moins de précarité pour le personnel enseignant et moins de risque.Ne nous leurrons pas, il est impossible de faire respecter les mesures de distanciation et d’interdiction des regroupements à plus de 50 personnes, dans la plupart des établissements secondaires de notre pays.
Le port systématique de masques et le DEPISTAGE DIT PROGRESSIF des seuls enseignants n’assurent aucune garantie de sécurité pour les usagers des écoles. Quid de la disponibilité en nombre suffisant des dispositifs de lavage de mains ? Quid du dépistage des apprenants ?La contradiction est flagrante à plusieurs égards. Quelle est la différence entre un regroupement de campagne électorale interdit et une cour de récréation d’un établissement scolaire ? Quel est le plus dangereux entre la circulation des bus et un attroupement d’élèves de classes pléthoriques de 6e, 5e ou 4e ? Comment peut –on interdire la célébration des cultes et autoriser une reprise entière des classes pour les collèges de 3000 élèves confinés sur des espaces réduits de quelques mètres carrés ?
Les résultats d’un dépistage aussi massif seront-ils donnés dans le délai pour une reprise sécurisée de tous dans 4 jours ?Les écoles qui ont servi de lieu de confinement seront-elles désinfectées avant la reprise ? Par ailleurs, la reprise des classes pour les classes intermédiaires du primaire fixée en août répond à quelle logique pédagogique ? De mars à août, cinq mois de discontinuité scolaire pour ces petits enfants sans aucun dispositif de secours. Puis en août quelques jours de classes avant une évaluation incongrue. Sans oublier les aléas du climat. En aout nombre d’écoles sont inaccessibles. Rien sur la présence obligatoire ou non du personnel enseignant des classes intermédiaires.Sur l’anticipation attendue pour l’organisation des examens de fin d’année dans moins de deux mois, le gouvernement est resté curieusement muet.Je plains les chefs d’établissements qui vont faire face à un casse-tête insurmontable.
Le gouvernement est responsable du bien-être social et sanitaire des citoyens. Mais chaque parent est responsable de la sécurité de ses enfants.Les organisations syndicales ont joué leur partition en réclamant en vain les échanges préalables permettant d’améliorer les intelligences individuelles. Elles n’ont jamais pu rencontrer leurs ministres de tutelle. Elles ont néanmoins formulé des propositions parce que comprenant que le caractère inédit de cette crise demandait que chacun des acteurs élève le niveau de sacrifice pour sauver la scolarité des enfants sans sacrifier leur santé et leur bien-être. Malheureusement, les inquiétudes et les incertitudes demeurent après les décisions du Conseil des ministres de ce jour. J’espère que les bons efforts déployés par les autorités jusqu’ici pour maîtriser la pandémie dans notre pays, ne seront pas anéantis à partir de nos écoles. Je veux vraiment me tromper dans mon pessimisme.
C’EST vraiment étonnant cette décision de reprise des cours, les membres du gouvernement pour tenir leurs réunions hebdomadaires ont peur de se rencontrer physiquement et se tiennent à distance pour les tenir, cela veut dire que le danger est toujours là. Nous voyons dans les rues et ruelles, maisons, dans les marchés comment la population a du mal à suivre les mesures barrières contre la propogation de ce virus. La promiscuité des enfants dans les classes des écoles publiques comme privées est connue de tous, dans ces conditions comment la mesure de distanciation peut-elle être respectée ? Difficile voire impossible. Aussi, le gouvernement a-t’il décidé de distribuer gratuitement les cache-nez uniquement aux écoles publiques, les enfants des écoles privées ne sont pas aussi menacés comme les autres, tout porte à croire que c’est seulement le secteur public qui fait le souci du gouvernement, les autres sont des citoyens entièrement à part. C’EST la pandémie, elle s’attaque à n’importe qui sans distinction aucune et demande que le gouvernement prenne des mesures équitables pour tous ses citoyens. On pouvait suivre l’évolution de la situation sanitaire relative à cette pandémie jusqu’à la fin du mois de mais au moins avant de prendre une telle décision
concernant la reprise des cours.
c’est normal, ils sont plus préoccupés par angela kpeida et ses collants moulants.
Warif, je vais porter plainte contre toi pour propos bizarroïdes
11mai en France, puis après conseil de ministres 11mai au Bénin. Migbo !!!
Où est le mal?
C’est wignanteux. Les petites vous dictent leur loi, sans que vous ne vous réveillez afin d’ assumer votre destin, là se trouve le mal.
Nos dirigeants font trop de copie /coller de niais.
Migbo
J’ai l’impression que nos dirigeants ne réfléchissent pas d’eux mêmes.
Franc dit 11 mai, après conseil des ministres, le Bénin dit 11 mai aussi sans tenir compte des réalités locales.
C’est quelle copie coller bête ça ?
Hors sujet
Quel sujet ?
La gestion du covid par le Bénin différent de La France . Le Bénin n’est pas en confinement, le port du masque n’est pas obligatoire en France
Oui
J’ai l’impression que nos dirigeants ne réfléchissent pas d’eux mêmes. France dit 11 mai, après conseil des ministres, le Bénin dit 11 mai aussi sans tenir compte des réalités locales.
C’est quelle copie coller bête ça ?
Migbo
Renseignez vous bien. Les autorités au bénin avaient projeté la reprise des cours pour le 27 avril avant de repousser au 11 mai. Donc bien avant la france.