En avril dernier, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp) a à travers une décision, ordonné au Bénin de suspendre son processus électoral, après avoir été saisie par une requête de Sébastien Ajavon. Ce jugement sera sévèrement critiqué par Porto-Novo. Dans la foulée on apprenait le retrait du Bénin du protocole de la Cadhp. Certaines opinions avaient traité le gouvernement de mauvais perdant.
Elles trouvaient que c’est à cause du jugement de la Cadhp en faveur de l’homme d’affaires que le gouvernement a décidé de se retirer du protocole. Le ministre de la justice va prétendre le contraire. Il fera savoir que le désengagement du Bénin a été notifié à la Cadhp dès le 16 mars 2020 alors que la décision en faveur de M Ajavon est intervenue en avril. Me Paul Kato Atita pense qu’il ne faut pas automatiquement donner le bon Dieu sans confession au ministre.
« Il s’était déjà mis dans une position d’outrage vis-à-vis de la Cour »
L’Invité de l’émission 100% Bénin de Sikka Tv pense que la décision en faveur de Sébastien Ajavon est certes intervenue en avril mais sa requête avait été formulée depuis novembre 2019 et à partir de ce moment il était déjà communicable au gouvernement. « L’Etat du Bénin doit avoir déjà reçu communication de cette requête. La requête qui a été communiquée comportait déjà la mention que M Ajavon sollicitait une mesure provisoire. Les autorités du Bénin pouvaient même déjà à ce niveau poser l’acte du 16 mars 2020 » a-t-il indiqué.
De plus, l’Etat du Bénin qui avait connaissance de cette requête savait pertinemment que la décision de la Cour ne serait pas en sa faveur, estime l’avocat. En effet, selon lui, le Bénin « s’était déjà mis dans une position d’outrage vis-à-vis de la Cour en refusant d’exécuter ses précédentes décisions ».
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