Algérie : colère des autorités contre la France

Entre Alger et Paris, rien ne va pour l’instant. A l’origine de cette mésentente, la diffusion d’un documentaire nommé « Algérie mon amour ». Cette production diffusée sur la télévision française France5 n’a pas été du goût des autorités algériennes qui n’ont pas tardé à réagir. En effet, l’Algérie a décidé de rappeler son ambassadeur en France et a convoqué Xavier Driencourt, l’ambassadeur français à Alger.

« Attaque contre le peuple Algérien »

Le ministère des affaires étrangères a dénoncé par la suite le rôle que joue souvent la France à travers ses médias. « En apparence spontanés et sous le prétexte de la liberté d’expression, [ceux-ci] sont en fait des attaques contre le peuple Algérien et ses institutions. », a fait savoir le ministère algérien des affaires étrangères suite à la diffusion de « Algérie mon amour ». Pour le ministère, l’objectif de ces différentes productions est d’agir sur l’Algérie.

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Le documentaire retrace en effet le témoignage de cinq jeunes algériens qui ont participé pendant plus d’un an aux mouvements de protestation ayant mis un terme au régime du dictateur Abdelaziz Bouteflika. Ces jeunes ont en effet raconté tout le mal qu’ils ont à vivre dans cette Algérie conservatrice. Certains ont décrit le pays comme autoritaire. D’autres indiquent qu’ils ne jouissent d’aucune liberté.

Certains des participants interpellés…

 Ils ont notamment mentionné la liberté sexuelle, la liberté d’entreprendre et celle de s’exprimer. Il n’en fallait pas plus pour que ces jeunes soient interpellés et interrogés par la police algérienne.  Beaucoup de ceux qui avaient également participé au tournage de « Algérie mon amour » ont été également interpellés par la police ces derniers jours.

Les médias algériens ont saisi aussi cette occasion pour dénoncer le contenu de cette production. « Ce documentaire annoncé sur le hirak est de fait plus un documentaire sur les états d’âme de cinq jeunes urbains et francophones. Il n’est pas étonnant que les nombreux marcheurs du hirak qui représentent l’Algérie rurale, arabophone et islamiste ne se soient pas reconnus dans ces témoignages »,  a laissé lire le quotidien « Le Jeune Indépendant » sur son site internet.

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