Armement : l’Europe veut développer un canon révolutionnaire

Le continent européen cherche à se doter d’un canon électromagnétique. L’information a été donnée ce jeudi 11 juin 2020, par le consortium Pilum, sélectionné pour ce projet de recherche par l’Agence européenne de la Défense (AED). Cette arme pourrait révolutionner l’artillerie en projetant à plusieurs centaines de kilomètres et à haute vitesse, un projectile sans poudre ou un autre propulseur chimique. Dans un communiqué, le consortium a déclaré que « ce projet, prévu pour durer deux ans, a pour objectif de démontrer que ce type de concept de canon à rails est en mesure de lancer des projectiles hypervéloces avec précision sur une distance de plusieurs centaines de kilomètres ».

L’amélioration des conditions de sécurité des équipages

Un canon de ce type pourrait permettre de tirer de plus loin (près de 200 kilomètres), et d’améliorer les conditions de sécurité des équipages, qui ne seraient plus obligés de manipuler des obus ou des missiles remplis de matières explosives indispensables pour la propulsion. La vitesse est perçue comme hypersonique quand elle franchit Mach 5 (au-delà de 6000 km/h). Autrement dit la vitesse du son multiplié par cinq. Le principe du canon électromagnétique est de mettre un projectile sur deux rails, au travers desquels passe un puissant courant électrique. « Par rapport à l’ancien canon à poudre, cette nouvelle technologie peut atteindre une vitesse hypersonique augmentant la portée du tir par un facteur de cinq » a fait comprendre le consortium.

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Le financement du projet s’élève à 1,5 millions d’euros

Notons que ce dernier est coordonné par l’Institut franco-allemand de recherches Saint-Louis, qui mène des travaux concernant l’accélération électromagnétique, depuis au moins trente ans. Le consortium est composé de l’institut belge de recherches Von Karman, qui est spécialisé dans la dynamique des fluides et la propulsion. A celui-ci s’ajoute les groupes Icar (Italie), Explomet (Pologne), Diehl Defence (Allemagne), le cabinet Erdyn Consultants, Nexter et Naval Group (France). Pour le moment, le financement du projet s’élève à 1,5 millions d’euros. D’après le consortium, l’objectif à terme sera de développer un démonstrateur, à l’horizon 2027.

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