Bénin : Des recommandations pour la gestion de la nouvelle carte diplomatique

L’équipe dirigeante du ministère des affaires étrangères (MAEC) a effectué une retraite de deux jours pour réfléchir sur les dernières mutations de la carte diplomatique du Bénin. Pendant deux jours les hauts fonctionnaires de ce ministère en poste à l’étranger ont cristallisé leurs réflexions sur les récentes mutations de la carte diplomatique. A l’issue de cette retraite, ils ont formulé des recommandations en sept grands points. C’est l’ambassadeur et secrétaire adjointe du ministère, Bérénice Gnansounou Bankolé qui a lu la synthèse des recommandations au ministre Aurélien Agbénonci ce vendredi 19 juin 2020.

Au niveau de la gestion de la nouvelle configuration de la carte diplomatique, les cadres ont souhaité la définition des juridictions des pôles régionaux, la définition du format des pôles régionaux en privilégiant le renforcement du personnel en qualité et en nombre suffisant compte tenu de l’accroissement prévisible du volume des activités. Il faut penser à allouer un budget opérationnel aux missions diplomatiques ou aux ambassadeurs non-résidents et proposer un mécanisme adapté pour le financement des activités des ambassadeurs non-résidents. Il est demandé une définition des priorités dans les relations avec les partenaires bilatéraux et multilatéraux et l’identification des partenaires et les intérêts stratégiques du Bénin.

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Création des consuls honoraires

Selon Bérénice Gnansounou Bankolé, il faut clarifier «la chaîne de responsabilité dans la gestion des dossiers, créer de nouvelles charges de consul honoraire et définir les nouvelles conditions d’exercice des fonctions des consuls honoraires à savoir leur définir un nouveau cahier de charge ». A ce niveau, l’Etat doit par exemple octroyer dans la mesure du possible, une allocation pour leur fonctionnement administratif. De même, il est recommandé l’organisation «des réunions périodiques des consuls honoraires, de réaliser la rupture des contrats des recrutés locaux dans le respect du droit applicable de façon à limiter les risques de contentieux pour l’Etat et de veiller à une bonne gestion du patrimoine du Bénin dans les postes fermés ».

Une œuvre de précurseur

Il faudra aussi mettre en place un mécanisme de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre des réformes, développer des capacités d’analyses d’anticipation et de prospective du ministère et organiser un séminaire gouvernemental sur la fonction de coordination de la politique étrangère par le ministère des affaires étrangères et de la coopération. L’Etat doit développer la collaboration et les relations de travail avec les acteurs non étatiques y compris la diaspora.

Il est aussi question d`assurer la mobilité des diplomates en direction d’autres ministères et des administrations territoriales et veiller à créer des conditions attractives et créer un mécanisme interministériel de coordination de l’action extérieure présidé par le ministère des affaires étrangères et de la coopération pour une meilleure efficacité. Mesurant l’importance de cette retraite, le ministre des affaires étrangères Aurélien Agbénonci s’est réjoui du résultat du travail de qualité fait par l’équipe dirigeante. «Nous avons fait une œuvre de précurseur en tant que ministère des affaires étrangères. Il y a de la matière pour une action résolue dans les semaines qui viennent », a conclu le ministre.      

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