Mesures sociales contre le Covid-19 : Les récriminations de A. Amoussou

Le secrétaire général de la CSA-Bénin, Anselme Amoussou était sur l’émission «Grand format» de Canal3 Bénin ce dimanche 21 juin 2020. Il a opiné sur les mesures sociales prises par le gouvernement de Patrice Talon pour soulager la peine des populations et les entreprises face aux conséquences négatives du coronavirus. Le syndicaliste approuve la prise en charge de trois mois de loyers commerciaux pour les agences de voyages. Mais, il se dit surpris que «l’on circonscrive cette mesure au niveau des agences de voyages dont le nombre est insignifiant ».

Il se demande «combien d’agences sont encore viables aujourd’hui au Bénin avec l’avènement de la Cellule des voyages officiels (Cvo) qui a pratiquement pris la majorité des prestations des agences de voyages ». Alors, il n’est pas sûr que «cette mesure a été vraiment réfléchie pour aller vers le plus grand nombre ». Pour lui, les agences de voyages ne sont pas les plus touchées par cette pandémie. C’est plutôt les écoles qui ont été fortement impactées. Car, «il y a des écoles qui ont déjà mis en chômage technique des enseignants ». Il estime dans la logique de la poursuite des activités scolaires, l’Etat va gagner à étendre ces mesures vers les écoles privées ou un autre type de mesures. Car, «elles font partie des structures qui ont été oubliées dans cette batterie de mesures ».

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Vite régler le cas des extrêmes pauvres

Concernant les 4,98 milliards de FCFA décaissés pour les artisans, Anselme Amoussou, trouve que c’est un gros montant mais il se demande combien chacun va avoir puisqu’ils font environs 55.000 artisans. Mieux, il fait remarquer qu’on a fait la part belle à tout ce qui est entreprise formelle enregistrée alors «qu’on sait très bien que notre économie est à plus de 80 % informelle ». Selon lui, ce sont les extrêmes pauvres qui ont le plus besoin de ces appuis. Alors, il ne comprend pas comment on a pris deux à trois mois pour analyser la situation et «annoncer encore aujourd’hui qu’il faut poursuivre l’enregistrement des extrêmes pauvres pour voir ce qu’il faut faire pour eux ». Il pense que le gouvernement doit éviter de faire attendre les extrêmes pauvres et vite faire comme elle a semblé aller vite avec les entreprises formelles.

Une insulte ?

A propos de la prise en charge de trois mois de factures d’électricité et d’eau, le secrétaire général critique la démarche du gouvernement. Il relève qu’il suffit pour le gouvernement «de discuter avec les acteurs sociaux et on lui aurait fait comprendre que cette mesure n’a pas besoin d’être annoncée ». A la limite, «on peut accueillir ça comme une insulte ». Car le gouvernement n’a fait que différer l’augmentation des factures et a comptabilisé cela comme étant de l’argent qu’il donne à la population pour gérer la pandémie. Il indique que le gouvernement doit arrêter de citer cela comme une bonne mesure. Nonobstant ces limites relevées, le gouvernement, le syndicaliste estime qu’il y a eu un gros effort qui a été fait par le gouvernement.  

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