En France, la Garde des sceaux, ministre de la justice, Nicole Belloubet , ce mercredi sur une radio nationale française, donnait son avis sur le refus de la famille d’Adama Traoré de répondre positivement à l’invitation qu’elle leur avait faite. Au cours d’une des manifestations du collectif »Justice Pour Adama » le mardi 02 juin dernier, la sœur d’Adama Traoré, Assa, avait déclaré avoir rejeté une invitation de la ministre, à la raison que l’affaire n’en était plus aux stades des « discussions dans des salons de thé« . Pour Mme Belloubet, il n’avait jamais été question pour elle d’ « entrer dans le dossier Traoré ».
« J’ai fait une proposition que j’assume entièrement »
Le refus d’Assa Traoré de rencontrer la ministre de la Justice, avait été qualifié par les détracteurs du président Macron, comme un camouflet politique administré à son exécutif. Et toute de suite, des supputations avaient été faites sur les intentions réelles de la Garde des sceaux quant à cette invitation. Ce mercredi, Nicole Belloubet, recadrant le débat avait d’entrée de jeu au cours de son entrevue sur RTL avec Yves Calvi, tenu à signifier qu’elle n’avait jamais eu l’intention de faire quelque intervention dans « un dossier individuelle », ici celui d’Adama Traoré, en vertu de la règle « connue sur l’indépendance de la justice ».
Mais que si elle avait fait cette proposition à la famille Traoré, une proposition que la Garde des Sceaux déclarait « assumer entièrement » ; c’était parce qu’elle ne pouvait ne pas entendre « l’émotion mais aussi (…) la justice » que demandaient les « 20.000 personnes » qui s’étaient rassemblés le 02 juin dernier « devant le parvis du tribunal judiciaire de Paris ». Aussi, la ministre de la Justice en « responsable, en charge du bon fonctionnement du service public de la justice » avait-elle voulu donner à la famille Traoré une occasion de discuter du fonctionnement de la Justice de la lui « expliquer ». Sans pour « autant entrer dans le dossier de l’affaire Traoré », qui lui n’était pas de son ressort mais de celui des trois magistrats indépendants qui planchaient sur l’affaire.
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