Guerre anti-drogue aux Philippines : 122 enfants tués selon une ONG

Plusieurs dizaine d’enfants ont été tués dans le cadre de la guerre déclenchée par le président philippin contre la drogue depuis 2016 dans son pays. C’est du moins ce qu’il convient de retenir des déclarations faites par les responsables de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) basée à Genève. A la faveur d’une conférence de presse virtuelle organisée ce lundi, le secrétaire général  de l’ONG, Gerald Staberock a indiqué qu’il s’agit en effet d’exécution de mineurs.  Selon les lui, les chiffres présentés pourraient bien être réellement en dessous de la réalité.

Exécution entre juillet 2016 et décembre 2019

«Nous parlons ici d’exécutions directes d’enfants», fait-il remarquer avant d’ajouter : «Pensez à George Floyd (…). Imaginez que vous auriez vu ces 122 cas à la caméra, imaginez le tollé que cela aurait provoqué». Pour lui, il pourrait bien s’agir de «la partie émergée de l’iceberg, il est probable qu’il y en ait beaucoup d’autres». Selon les informations publiées par l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) basée à Genève,  le meurtre de ces 122 enfants a eu lieu entre juillet 2016 et décembre 2019 dans tout le pays.

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Les coupables de ces tueries se situeraient tant du côté de la police que des malfrats. Selon les clarifications qui ont été faites, près de 40% d’entre eux ont été exécutés par des policiers, tandis que plus de 60% l’ont été par des inconnus. Le motif de ces meurtres de mineurs serait divers. Certains de ces enfants seraient pris pour cible par des groupes. Ils auraient souvent été témoins gênants de certaines situations. D’autres ont été exécutés à cause d’une erreur d’identité ou encore ont simplement reçu des balles perdues.

Des enfants enterrés vivants…

Face à ce bilan, l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) basée à Genève a pointé d’un doigt accusateur les autorités de la Philippine. Elles indiquent que la plupart de ces exécutions sont intervenues dans le cadre de la lutte contre  la drogue déclenchée depuis 2016 par le président philippin. Nombreux auraient été ces enfants qui sont en situation de détention dans ce pays toujours dans le cadre de la lutte contre la drogue. «Nos partenaires locaux nous ont rapporté que pendant le confinement, deux enfants ont été mis vivants dans des cercueils ou des cages», a relevé un membre de l’ONG.

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