Ce lundi, un haut responsable turc a fait fi des avertissements lancé au cours du week-end par le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, qui a menacé d’intervenir directement en Libye, assurant que rien n’empêcherait la Turquie de secourir ses alliés libyens. Le Caire et Ankara soutiennent chacun de son côté les deux différents camps impliqués dans le conflit libyen. Le gouvernement d’entente nationale (GEN) reconnu par la communauté internationale, bénéficie du soutien militaire de la Turquie, tandis que l’Egypte soutient l’homme fort de l’est du pays, le maréchal Khalifa Haftar, qui a lancé il y a plus d’un an une offensive sur la capitale Tripoli.
« Les déclarations de Sissi n’ont aucun fondement », a indiqué le haut responsable turc, assurant que rien n’entamerait « la détermination de la Turquie et de la Libye ». A en croire ce dernier, les préparatifs qui étaient en cours se poursuivent, pour reprendre le contrôle de la ville stratégique de Syrte, tombée dans les mains des forces d’Haftar en janvier, et la région de Joufra plus au Sud.
« Sissi n’a ni le pouvoir ni le courage de tenter cela »
D’après le vice-président du parti présidentiel turc AKP, Yasin Aktay, toute intervention égyptienne en Libye se heurterait à la cruauté de l’Algérie, et mettrait Le Caire face à la Turquie, membre de l’Otan. « Sissi n’a ni le pouvoir ni le courage de tenter cela», s’est-il convaincu. Suite aux échecs de plusieurs tentatives de médiation internationales et onusiennes, Le Caire a présenté début mai une nouvelle initiative de paix pour la Libye en proposant principalement la création d’un conseil élu et l’instauration d’un cessez-le-feu, un plan qui a obtenu l’accord de Washington, Moscou et Abou Dabi, mais rejeté par Ankara.
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