Le décès de George Floyd, l’homme noir de 46 ans tué par un policier blanc, face caméra en mai dernier à Minneapolis, avait déclenché des protestations dans de nombreuses villes du monde entier, notamment européennes. Mais surtout, en France, la mort de Floyd avait relancé les appels à la justice pour Adama Traoré, le jeune français de 24 ans d’origine malienne, décédé en garde à vue après une interpellation musclée dans une banlieue parisienne, il y a près de quatre ans. Des appels répétés de sa famille, notamment de sa sœur, Assa, qui ce mercredi selon l’avocat de la famille, auraient trouvé échos favorables.
De nouvelles investigations en prévision
Lors des manifestations à Paris, Assa Traoré, la sœur aînée d’Adama Traoré, présidente du ‘’Comité Pour Adama ’’, n’a pas manqué d’établir un parallèle entre Floyd et son frère. Pour Assa, les deux hommes noirs avaient connu le même destin tragique, morts de la même manière entre les mains de la police. Pourtant, après la mort d’Adama, en garde à vue, en 2016 ; un tribunal français avait jugé que les gendarmes impliqués dans l’interpellation, ne pouvaient être accusés de la mort d’Adama Traoré. Celui-ci étant décédé en raison de problèmes de santé sous-jacents et d’une insuffisance cardiaque.
Mais pour la famille, Assa, et leur avocat, Me Yassine Bouzrou ; il ne fait aucun doute que c’étaient les trois officiers qui avaient plaqué Adama sur le ventre en pesant de tout leur poids sur son dos, qui l’avaient tué. Ce mercredi, après des années de militantisme de la part d’Assa et de multiples appels à une réouverture de dossier d’enquête sur son frère ; la justice française avait décidé de « mener de nouvelles investigations après l’audition de deux témoins clés ». Ces derniers mots étaient ceux de Yassine Bouzrou, qui s’était confié à la presse à propos de cette avancée majeure dans le dossier Adama Traoré.
Un gros motif de satisfaction pour l’avocat qui avait-il déclaré, lui assurait désormais que des recherches plus en profondeur seraient initiées sur les circonstances du décès du jeune homme. Et une petite victoire pour Assa Traoré qui avançait désormais sur le chemin qui pourrait lui permettre de voir réaliser son vœu le plus cher : voir condamner les gendarmes, qui pour elle, étaient les seuls responsables de la mort de son frère.
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