Il y a quelques jours, le président algérien Abdelmadjid Tebboune, accordait à l’Opinion, un entretien au cours duquel il est revenu sur les relations entre la France et l’Algérie. Soucieux de préserver la mémoire coloniale, mais de la faire reconnaître, il ne cesse d’appeler le gouvernement français à présenter ses excuses pour la période de colonisation.
En 2017, Emmanuel Macron évoquait déjà cette situation, affirmant que la colonisation française en Algérie, était un crime contre l’humanité. Toutefois, ce n’est pas assez aux yeux de Tebboune, qui espère aller plus loin dans le processus de reconnaissance. S’il ne réclame aucune compensation, à l’image de ce qu’ont pu faire les Italiens avec la Libye, ce dernier souhaite toutefois agir sur le point de la reconnaissance et de la mémoire. Comme il l’a rappelé, plus de 20 millions de Français ont eu un rapport direct avec l’Algérie.
Alger continue d’accentuer la pression
Aujourd’hui, le président Macron apparaît donc comme un homme de dialogue, côté français, avec qui il est possible de discuter sur ce point, pour faire avancer la situation. Conscient de cette volonté algérienne, le pensionnaire de l’Élysée a d’ailleurs nommé Benjamin Stora, historien spécialise de l’Algérie, afin de continuer à accomplir le travail de mémoire. Son homologue algérien sera nommé dans les jours à venir.
Un travail de mémoire important
Un travail de vérité et d’apaisement doit être réalisé entre les deux hommes, afin de permettre l’apaisement des tensions entre la France et l’Algérie. Dans l’idée, Alger souhaite que Paris explore, avec elle, cette période douloureuse, afin de repartir sur de bonnes bases, solides. La France a déjà commencé, en remettant il y a peu, les restes des combattants s’étant opposés à la colonisation, il y a un siècle et demi. Mais le travail reste difficile, avec les reconnaissances des massacres de l’oasis de Zaatcha ou les violences commises par le maréchal de Saint-Arnaud.
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