L’hyper « présidentialisation » a ses contempteurs au Bénin. Dans une tribune récemment publiée dans la presse béninoise, Me Ernest Akuesson, dénonçait déjà la chose puisqu’elle donnait de son point de vue trop de pouvoir au président. Il fort, tellement fort qu’il étouffe et écrase tout sur son passage. Sans emprunter la rhétorique de l’avocat, Nourou-Dine Saka Saley, critique également l’hyper « présidentialisation ». Il pense qu’elle « mérite de plier l’échine devant le peuple ».
« Une personne n’est pas supérieure à une autre, a fortiori à un quartier ou un peuple » fait-il clairement savoir. Pour cela « nos régimes politiques doivent de son point de vue, permettre de démettre les Présidents de la République sans remettre en cause l’institution ». Lorsque la personne du Président s’illustre dans des dérives ou est l’objet de défiance ou de perte de confiance, il faudrait pouvoir trouver des procédés comme celui sud-africain pour remédier à cela sans remettre en cause les droits du groupement ayant remporté le scrutin et le mandat, soutient le juriste.
« Légitimer ensuite le successeur par un vote de confiance double »
Des conditions doivent être cependant remplies pour en arriver là, reconnaît l’opposant « Tchigan ». Il s’agira de s’assurer que la candidature est portée par un parti d’une part et d’autre part, que la suppléance pré-organisée et limitée au cours dudit mandat, soit une évidence. .Si ces conditions sont remplies, il est plus aisé de « légitimer ensuite le successeur par un vote de confiance double (parlementaire et référendaire » estime Nourou-Dine Saka Saley.
Le mandat et son caractère sacré deviennent le terreau de la mue négative de certains dirigeants mais doivent être détachés de la personne physique, soutient par ailleurs le juriste. Il précise cependant que cela ne devrait pas être un moyen d’oppression des adversaires et de la masse.
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