«Il a été décidé que Sainte-Sophie sera placée sous l’administration de Diyanet et sera rouverte aux prières ». C’est du moins l’annonce qui a été faite ce vendredi par le président turc Recep Tayyip Erdogan sur le réseau social de l’oiseau bleu narguant les mises en garde de la Russie, la Grèce, la France ainsi que des Etats-Unis sur ce sujet. Ce changement de statut de l’ancien musée en mosquée sera effectif le 24 juillet prochain selon les précisions qui sont intervenues sur ce dossier. La décision a été prise par la justice turque qui est représentée par plus haut tribunal administratif en Turquie.
« Provocation envers le monde civilisé »
Le décret ministériel de 1934 qui avait transformé Sainte Sophie en musée a été annulé selon les informations rapportées par les médias locaux. Cette décision de la justice turque traduit donc le caractère illégal du décret signé par le fondateur de la République, Mustafa Kemal Atatürk. Mais en Europe, le changement de statut de l’ancien musée en mosquée n’est pas très bien vu. Les autorités grecques n’ont pas tardé à réagir à ce sujet. Pour elles, cette décision de la Turquie est juste une « provocation envers le monde civilisé ».
Une décision politique selon les Turcs
« Le nationalisme dont fait preuve le président Erdogan ramène son pays six siècles en arrière », a déploré Lina Mendoni, la ministre de la Culture. La direction de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture a également donné de la voix suite à cette décision de la Turquie. L’organisme onusien par un communiqué a vivement regretté cette modification de statut. Même si la plupart des turcs sont conscients du caractère hautement politique de la décision, ils n’y trouvent cependant aucun inconvénient. Ils estiment que les touristes pourront continuer à visiter Sainte Sophie même en tant que mosquée.
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