Facebook et Twitter: des comptes de pro-Bolsonaro suspendus

Au Brésil entre le président Bolsonaro et l’institution judiciaire du pays rien ne va plus. La crise sanitaire avait particulièrement affecté ce géant d’Amérique du Sud, pour de nombreux brésiliens d’accuser comme aux USA leur président de mauvaise gestion de la pandémie. Il est vrai que pour Bolsonaro, seule la relance économique comptait et le président avait pesé de tout son poids pour faire lever les mesures de verrouillage adoptées, ce qui avait fait eu pour conséquence de voir démissionner de son poste, le ministre de la justice Sergio Moro.

Depuis, de nombreux proches du président était dans le collimateur de la justice, alors que Moro en partant, avait accusé Jair Bolsonaro d’ingérence dans le travail de la police fédérale. Ce vendredi, en réponse à une ordonnance de clôture de comptes de la Cour Suprême Brésilienne, Twitter et Facebook, suspendaient les comptes de plusieurs membres de l’entourage du président Jair Bolsonaro.

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Une mesure contre la désinformation

Ce vendredi donc, Facebook et Twitter annulaient les comptes de plusieurs partisans de haut niveau du président brésilien Jair Bolsonaro à la suite d’une ordonnance de la Cour suprême. Une ordonnance du juge Alexandre de Moraes prononcé dans le cadre d’une enquête en cours sur  « la diffusion présumée de désinformation par les partisans de la droite Bolsonaro », 16 comptes Twitter et 12 comptes Facebook étaient visés.

Sergio Moro, ministre de la justice et un ancien juge renommé pour la lutte anticorruption, démissionnait en avril dernier, affirmant que M. Bolsonaro avait sur lui fait pression pour changer le chef de la police fédérale, et y poster une personne de son accointance. Des propos qui avaient induite une enquête de la Cour Suprême. Mais sur les réseaux sociaux, de fausses informations et des menaces avaient émergés contre des membres de la Haute Institution, induisant une autre enquête qui avait conduit la fermeture des comptes ce vendredi.

Des comptes qui appartiendraient à des personnes influentes proches du président, chefs d’entreprise, blogueurs ou législateurs. Le juge Moraes avait en Mai déjà, ordonné le blocage des comptes dans un arrêté, mais  les comptes n’ayant pas été  supprimés à l’époque ; le juge avait donc décidé de cette dernière ordonnance. Pour le juge Moraes, il était important d’empêcher que ces comptes n’induisent d’éventuels comportements criminels.

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