France : polémique autour de deux nouveaux ministres de Macron

A la suite de la démission d’Edouard Philippe de son poste de Premier ministre de la France, Jean Castex a été nommé par le président Macron, et a dans la journée du lundi 06 juillet rendu publique la liste des ministres de son gouvernement. Mais, deux d’entre eux font déjà objet de polémique et appelés à démissionner. Il s’agit nommément de Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti, respectivement ministre de l’Intérieur et ministre de la Justice. L’initiative émane des membres du collectif féministe Femen, qui ont manifesté devant le palais présidentiel, le ministère de l’Intérieur et devant la place de la Madeleine. Pour raison, le nouveau ministre de l’Intérieur est poursuivi devant la justice pour affaire de viol alors que le garde des Sceaux lui, est accusé d’avoir tenu des propos « anti-Me Too ».   

Ex-ministre de l’Action et des Comptes publics dans le gouvernement défunt, et nouveau maire de Tourcoing, Gérald Darmanin, âgé de 37 ans, est désormais le successeur de Christophe Castaner au ministère de l’Intérieur. Il y a moins d’un mois, la cour d’appel de Paris a ordonné la reprise des investigations sur les accusations de viol dont il fait objet. Une situation qui, normalement ne devrait plus lui permettre de revenir dans l’actuel gouvernement. Toutefois, d’après des sources proches de l’Elysée, la procédure en justice qui suit son cours normal, n’empêche en rien que Gérald Darmanin soit à nouveau nommé ministre.

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Opposition à l’homosexualité

Cependant, de nombreuses personnes se sont levées contre cette nomination. Pour Me Elodie Tuaillon-Hibon, avocate de l’accusatrice de Gérald Darmanin, interrogée ce jour sur Europe 1, il s’agit d’un ‘’choc’’. « Nous nous demandons comment ça va se passer lorsque le premier flic de France [sera] interrogé dans le bureau d’un magistrat instructeur alors qu’il est en exercice, » s’est-elle interrogée. Egalement, le collectif des femmes s’en est pris au nouveau ministre pour tweets, dans lesquels en 2012, il s’était opposé au mariage homosexuel.       

Eric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux lui, sa nomination a été également une surprise. Avocat pénaliste très médiatisé, reconnu pour le nombre d’acquittements qu’il a obtenu aussi bien que pour ses clients les plus controversés, il est actuellement pris à partie à cause de certains de ses propos jugés antiféministes. Dans le cadre des manifestations de ce jour, il a été partagé sur le compte Instagram « Préparez vous pour la bagarre » un de ces propos qu’il avait tenu en 2015 à propos de l’affaire DSK : « Il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’une affaire de copains qui s’offrent du bon temps, » avait indiqué dans les colonnes de Le Journal du Dimanche.

 »L’emprise, ça existe »

En ce qui concerne le mouvement, ‘’Me Too’’, le conseil avait déclaré en 2019 au magazine GQ, qu’il avait « permis de libérer la parole et c’est très bien.  Mais il y a aussi des ‘’follasses’’ qui racontent des conneries et engagent l’honneur d’un mec qui ne peut pas se défendre car il est déjà crucifié sur les réseaux sociaux ». « L’emprise, ça existe. Mais il y a aussi des femmes que le pouvoir fait bander, » avait-il ajouté au cours du même entretien à propos de ‘’Balancetonporc’’

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