Lors d’un entretien accordé samedi dernier à la station radio suisse Kanal K, sur l’émission ‘’Fenêtre sur l’Afrique’’, le professeur Mamadou Koulibaly, président du parti LIDER (Liberté et démocratie pour la République) et candidat aux élections présidentielles d’octobre prochain dans la nation éburnéenne, s’est prononcé sur le procès de Laurent Gbagbo qui a cours depuis longtemps à la CPI. Pour l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, le fondateur du parti Front populaire ivoirien (FPI), parti dont il avait été membre, ne devrait pas être à la CPI, ou soit devrait comparaître avec Soro et Ouattara.
« Pour moi, ils ne devraient même pas être à La Haye. Quand l’équipe de Ocampo est venue me voir pour que je témoigne dans le procès Gbagbo, j’ai répondu que je n’irai pas témoigner pour quoi que ce soit, tant que c’est Gbagbo Laurent seulement qui est là-bas. Si vous êtes capables d’attraper Ouattara, Soro et les gens de leur camp, parce qu’ils avaient tous une armée et ils ont tous tué des gens, alors vous aurez peut-être une justice. Mais attraper un camp et y aller: moi, je n’y vais pas. Soit vous m’arrêtez et vous me conduisez là-bas. Soit vous vous débrouillez. […] Gbagbo ne devrait même pas être là-bas, » a déclaré le professeur d’économie.
Les alliés d’hier
Si le président du mouvement GPS, Guillaume Soro et le président Alassane Ouattara avaient été des alliés dans cette crise qui a fait partir Laurent Gbagbo du pouvoir en 2011, aujourd’hui, ils sont devenus de véritables ennemis depuis le moment où Soro a décidé de faire les choses seul, à la suite de sa démission du poste de président de l’Assemblée nationale. Condamné à 20 ans d’emprisonnement à Abidjan, il est depuis décembre 2019 exilé dans l’Hexagone.
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