Le Président français, Emmanuel Macron a joint les actes à la parole. Ayant annoncé dans son discours de Ouagadougou une réforme en profondeur du lien culturel entre la France et l’Afrique le 28 novembre 2017, le Président français a fait savoir par la même occasion son envie de restituer aux peuples africains leurs patrimoines culturels se trouvant en France. Il n’a pas perdu de temps pour envoyer son Premier ministre Édouard Phillipe afin qu’il rende au chef de l’État Macky Sall le sabre d’El Hadj Omar Foutiyou Tall, le guerrier musulman qui a combattu l’armée coloniale française.
Cette restitution s’est faite au cours d’une cérémonie organisée le 17 novembre 2019 dans le palais présidentiel. Mais cette restitution ne fut qu’un prêt au pays. Ce prêt devrait durer 5 ans en attendant que la loi qui autoriserait le retour du patrimoine culturel dans les pays africains soit effectivement mise en vigueur. Malgré le fait que des spécialistes aient contesté la restitution de ces patrimoines appartenant aux peuples africains, préconisant la « circulation » de ces biens entre l’Afrique et la France, le premier projet de la loi sur la restitution a été néanmoins analysé ce mercredi.
Un « symbole d’une unité«
Selon le professeur et historien El Hadj Ibrahima Ndao, “C’est le symbole d’une unité retrouvée qui fait que la réconciliation sur le plan culturel entre la France et les États concernés va se consolider davantage“. Il faut dire que le Bénin ne s’est pas empressé de récupérer ces objets d’art bien que la France ait décidé de les lui rendre. Il semblerait que le pays n’ait pas encore un espace digne du nom pour accueillir lesdits objets.
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