L’épouse d’un djihadiste conteste la perte de sa nationalité britannique

La chute de l’Etat Islamique avait laissé les états occidentaux, et notamment européens avec un problème épineux : décider de quelle attitude adoptée vis-à-vis de leurs ressortissants qui avaient épousé l’idéologie djihadiste et s’étaient rendus à cet effet en Syrie. Mais très vite, invoquant des raisons de sécurité intérieure, de nombreux pays européens avaient préféré laisser ces ressortissants à leur sort, là-bas, dans les prisons ou les camps syriens.

Préférant tenir le pays loin de leur idéologie. Ce jeudi cependant, la justice britannique autorisait Shamima Begum, à retourner en Grande Bretagne pour contester la déchéance de sa nationalité. Une petite victoire pour la jeune femme qui a aujourdhui 20 ans, après plusieurs mois de lutte, pour enfin dire elle-même son histoire.

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Une chance de s’exprimer…

Ce jeudi, la justice britannique, privilégiant la voix de la justice à celle de la sécurité, autorisait Shamima Begum à revenir au Royaume Uni pour défendre son cas. Shamima Begum a fait la une des journaux il y a cinq ans, quand elle et deux camarades de classe, qui sont devenues les ‘’filles de Bethnal Green’’ d’après le quartier de Londres où elles ont vécu, se sont rendues en Syrie pour atteindre des territoires de l’État islamique à une époque où l’organisation terroriste était au sommet de son pouvoir.

La jeune fille là-bas s’était mariée à un des combattants européens du groupe islamiste, et avait eu trois enfants tous décédés. En février 2019, Begum était déchue de sa nationalité britannique alors même qu’elle avait exprimé le désir, une fois l’EI tombé, de revenir chez elle. Son cas selon les observateurs serait un exemple frappant des défis auxquels de nombreux gouvernements occidentaux sont confrontés avec les citoyens qui ont rejoint le groupe terroriste.

Des citoyens qui selon certains, constitueraient une menace pour la sécurité nationale, s’ils étaient rapatriés. Mais ce jeudi, la Justice britannique dans un revers aux services gouvernementaux de l’immigration, décidait que le seul moyen pour Shamima Begum de poursuivre un « appel équitable et efficace » contre la décision de 2019, était « d’être autorisée à entrer au Royaume-Uni ».

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