Après que le Gouvernement libyen d’union nationale (GNA) de Fayez al-Sarraj ait accusé Le Caire d’acte « hostile, une ingérence flagrante et l’équivalent d’une déclaration de guerre », le président égyptien Abdel Fattah al Sissi a encore pris une décision qui risque de faire monter une fois encore le mercure entre l’Egype et la Turquie. Ce jeudi, le président Abdel Fattah al Sissi a dans un communiqué, précisé que Le Caire ne restera pas les bras croisés si une action potentiellement dangereuse pour sa propre sécurité ainsi que celle de la Libye était prise.
Par ailleurs, le communiqué a également indiqué que des chefs de tribus libyennes venus rencontrer le président, lui ont donné carte blanche pour intervenir en vue de « protéger la souveraineté de la Libye ». Ces chefs de tribus sont en effet des soutiens du maréchal Khalifa Haftar, qui a en main l’est de la Libye qui partage ses frontières avec l’Egypte.
La Libye toute entière est une ligne rouge
Syrte ainsi qu’Al-Joufra plus au sud, représentent une « ligne rouge », avait prévenu le mois dernier le président égyptien, en précisant que si cette ligne est franchie, cela entraînera une intervention directe des forces égyptiennes en Libye. Une menace à laquelle le GNA avait rétorqué en indiquant que « la Libye toute entière est une ligne rouge ». « Quel que soit le différend qui oppose les Libyens, nous ne permettrons pas à notre peuple d’être insulté ou menacé, » avait-il ajouté.
Pour rappel, Tripoli est plongée dans une crise sans précédent depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011 après une révolte populaire. Depuis 2015, une lutte de pouvoir oppose le GNA au maréchal Haftar qui affirme détenir sa légitimité du Parlement élu basé dans l’Est.
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