En Martinique, des manifestants continuent de déboulonner et renverser les statues représentant certains symboles colonialistes. Le 26 juillet dernier, ce sont celles de Joséphine de Beauharnais, l’épouse de Napoléon, et du pirate Pierre Belain d’Esnambuc, qui ont subi le même sort que celle de Victor Schoelcher, le 22 mai dernier.
Stanislas Cazelles, préfet de la Martinique n’en démord pas. En effet, à ses yeux, l’initiative prise de déboulonner ses statues est le résultat de l’action d’une minorité violente. Comme il le rappelle, il existe dans certaines localités, des commissions spécialement mises en place pour statuer sur le sujet, de manière républicaine. Ces commissions sont les seules habilitées à donner un avis sur les initiatives à prendre, notamment en ce qui concerne le travail de mémoire.
Le préfet de la Martinique dénonce
Les manifestants anti-racisme eux, ont été très clairs dans leurs intentions. En effet, ils ont via les réseaux sociaux, interpellé la municipalité de Fort-de-France, affirmant que si rien n’était fait dans les plus brefs délais, ils n’hésiteraient pas à agir d’eux-mêmes. De trop pour le maire de la ville, qui a estimé que certaines personnes tentaient visiblement d’imposer leur propre calendrier aux conseillers municipaux, actuellement en place.
Des symboles qui agacent
Ce n’est pas la première fois que la statue de l’épouse de Napoléon suscite la controverse. Déjà mise à l’écart il y a plusieurs dizaines d’années, elle a ensuite été décapitée par plusieurs manifestants en 1991, qui eux aussi réclamaient son retrait. Pour rappel, Joséphine de Beauharnais est la femme de celui par qui l’esclavagisme a été rétabli en France ainsi qu’en Outre-mer. Pour certains, à l’heure ou le mouvement Black Lives Matter continue de déferler sur une certaine partie du monde, le symbole était de trop.
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