Le président américain Donald Trump serait visiblement en train de dépasser les bornes. Mitt Romney, le sénateur républicain qui malgré tout, garde très souvent son calme, a fini probablement par en avoir par-dessus la tête. En effet, Roger Stone, le conseiller politique de Trump qui, en novembre 2019, à la suite de l’enquête du conseil spécial, a été condamné pour sept chefs d’accusation, y compris l’altération de témoins et le mensonge aux congrès à 40 mois de prison dans le cadre de l’enquête sur l’ingérence de Moscou dans la campagne présidentielle de 2016 a été gracié par le président.
Suite à cette décision, le sénateur s’en est durement pris ce samedi à Donald Trump. « Corruption historique, sans précédent : un président américain commue la peine de prison d’une personne condamnée par un jury pour avoir menti afin de protéger ce même président», a-t-il posté sur twitter.
Une peine injuste pour Roger Stone
« Victime du canular russe perpétué par la gauche et ses alliés dans les médias » d’après les mots de la Maison blanche, l’ami de longue date du président Trump devrait normalement commencer par purger sa peine dès la semaine prochaine. Toutefois, le locataire de la Maison blanche en a décidé autrement en ordonnant « une mesure de clémence exécutive pour commuer la peine injuste de Roger Stone » a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué.
« Il y a dorénavant deux systèmes de justice aux États-Unis »
En dehors de Mitt Romney, les démocrates n’ont pas manqué également de crier leur indignation face à cette décision du président Trump. « La décision de Donald Trump de commuer la peine de son conseiller de campagne Roger Stone (…) est un acte de corruption stupéfiant», avait indiqué hier Nancy Pelosi. De même, le sénateur démocrate Adam Schiff, qui avait conduit l’équipe des procureurs lors du procès en vue de la destitution du président, a de son côté estimé qu’avec le président Trump, « il y a dorénavant deux systèmes de justice aux États-Unis : un pour les amis malfaiteurs de Trump, et un pour tous les autres ».
Avec tout cela, le président Trump ne fait qu’augmenter le nombre des ennemis dans son camp alors que les élections présidentielles ne sont plus qu’à quelques mois. Les républicains comme le sénateur Lindsey Graham, qui le défendaient contre vents et marées, ont commencé par prendre leur distance vis-à-vis de lui.
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