Taïwan craint de se faire envahir par la Chine après l’initiative de Hong Kong

Xi Jinping (Li Gang/Xinhua via AP)

Alors que du côté de Hong Kong, les autorités ont confirmé vouloir pleinement mettre en œuvre la loi sur la sécurité nationale, les regards se tournent désormais du côté de Taïwan. En effet, depuis plusieurs années les relations entre l’île et la Chine continentale se sont considérablement dégradées au point que les locaux craignent désormais d’être la nouvelle cible du pouvoir chinois.

L’initiative prise par le pouvoir chinois à Hong Kong ne laisse personne de marbre. Les mouvements contestataires n’existent pratiquement plus et les partis politiques pro-démocratie, comme le Demosisto, ont été dissous. Certains livres vantant les mérites d’une politique ouverte ont également été retirés des bibliothèques nationales. Le pouvoir chinois impose de plus en plus sa patte et son emprise sur ce hub financier international.

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Les Taïwanais, prochains sur la liste ?

Mais qu’adviendra-t-il par la suite ? Si Hong Kong semble être passé sous pavillon chinois, les Taïwanais eux, se posent de nombreuses questions. Dernier symbole de liberté face au pouvoir chinois, l’île est connue pour ses positions qui vont à l’encontre de Pékin. De nombreux manifestants hongkongais ont d’ailleurs pris la fuite afin de rejoindre Taipei. Si, fut un temps, il était possible de transiter par Hong Kong sans avoir à se soucier de quoi que ce soit, la mainmise chinoise sur le territoire autonome pourrait toutefois obliger des milliers de personnes pro-démocratie à revoir leurs plans. En effet, il semblerait que la Chine souhaite contrôler les idéaux progressistes et chaque voix pourrait être importante.

Pékin souhaite museler l’opposition

Si l’île se voit comme un état souverain, Pékin la considère comme lui appartenant, Pékin actionnant de plus en plus de levier pour l’isoler sur la scène internationale. Aujourd’hui, plus de 67% des locaux se présentent toutefois comme Taïwanais et non pas comme Chinois. De fait, la Chine est obligée de forcer le verrou afin de faire accepter sa vision des choses. Avec sa loi sur la sécurité nationale à Hong Kong, c’est exactement ce qui est en train de se produire. La situation est compliquée puisque nul ne sait réellement comment l’interpréter. En effet, Pékin peut se baser sur tout et n’importe quoi pour accuser et juger une personne qui soutiendrait les mouvements démocratiques hongkongais ou taïwanais. Un simple like sur un réseau social pourrait donc coûter relativement cher, d’autant que la Chine espère bien museler la moindre opposition. 

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