Après avoir échangé avec les Béninois sur toute l’étendue du territoire national ces dernières semaines, le professeur Joël Aïvo s’est tourné vers la diaspora du Bénin. Il a discuté, ce jeudi 13 août 2020 par vidéoconférence, avec plusieurs dizaines de Béninois de l’extérieur. Avec eux, l’ancien président de l’Association béninoise de droit constitutionnel a échangé sur son regard sur le Bénin et sur les préoccupations de ces concitoyens. Convaincus de la nécessaire pour le Bénin de construire un nouveau pacte national, les initiateurs de cette réunion virtuelle ont voulu savoir si l’agrégé de droit public peut être l’homme de la situation. Dans les échanges, le professeur de droit a relevé les signes de détresse que présente le Bénin.
Il a fait savoir son malaise face aux reculs démocratiques amorcés par le Bénin depuis quatre ans et dont le point culminant a été atteint face aux événements malheureux des mois de mai et juin 2019 à Cotonou, Savè, Kilibo, Tchaourou et Kandi, au lendemain des élections législatives. Ces événements ont renforcé, au potentiel candidat à l’élection présidentielle de 2021, la conviction qu’il faut sauver le Bénin. Et pour y arriver, il pense qu’l faut impératif que les Béninois croient en leur pays. C’est pourquoi, il a pris sur lui la responsabilité de semer la foi et l’espoir en ses compatriotes partout où il passe. Alors, Il invite les Béninois de la diaspora à bannir toute peur et à ne pas abandonner leur pays aux mains de ceux dont la gestion est aujourd’hui décriée.
Une alternative nécessaire
Joël Aïvo a indiqué qu’«en définitive, une alternative à la gouvernance actuelle et une alternance à la tête du Bénin s’avèrent nécessaires ». Cette alternance va permettre d’attaquer les chantiers que le professeur estime urgents et indispensables pour reprendre le développement du pays. Au nombre de ces chantiers, se retrouve le rassemblement des Béninois et l’apaisement des tensions, la restauration de la démocratie, la relancer l’économie. Il faut y ajouter la nécessité de redorer l’image du Bénin à l’extérieur. Ces Béninois de la diaspora ont soulevé des inquiétudes sur le chemin de l’alternance notamment la question de parrainage. «Nous allons utiliser toutes les ressources constitutionnelles pour déverrouiller le parrainage », a promis le professeur Joël Aïvo.
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