Jamais un sans deux. Suite au retrait du nom de Laurent Gbagbo de la liste électorale provisoire publiée il y a quelques jours par la Commission électorale indépendante (CEI) après que celui-ci ait introduit une demande de passeport pour rentrer au pays, les partisans de son bras droit Charles Blé Goudé ont aussi constaté avec regret, le retrait de ce dernier de la liste.
Comme l’avait expliqué hier lundi 3 août le président de la CEI à des partisans de Gbagbo qui voulaient savoir les raisons qui ont motivé cette suppression de leur leader de la liste électorale, le nom de Blé Goudé serait aussi supprimé de la liste parce qu’il est « déchu de ses droits civiques et politiques, ». Pour rappel, l’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo, avait été condamné en décembre 2019 par contumace à 20 ans de prison, 10 ans de privation de ses droits civiques avec une amende de deux cent mille francs CFA de dommages et intérêts.
L’aboutissement de l’instrumentalisation de la justice
Suite au constat de l’absence du nom de Blé Goudé sur la liste électorale, les membres du parti dont il est le président, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (CoJEP), ont au cours d’une conférence de presse ce mardi, dénoncé l’illégalité de l’acte. Pour le secrétaire général du Cojep, Patrice Saraka, la condamnation de Charles Blé Goudé par contumace, ne peut être considérée comme une condamnation définitive, et pour cette raison, son nom ne devrait en aucun cas être retiré de la liste électorale provisoire.
« Le Cojep perçoit la radiation de son leader Charles Blé Goudé de la liste électorale comme l’aboutissement de l’instrumentalisation de notre justice et la considère non légale et conteste la radiation de son leader de la liste électorale », a déclaré M. Saraka. En annonçant qu’ils vont user de toutes les voix démocratiques pour que justice soit faite, le Secrétaire général du Cojep a invité les militants du parti au calme et à la retenue.
Laisser un commentaire