L’accident du port de Beyrouth suscite des mesures au Sénégal

Le 4 août dernier des milliers de tonnes de nitrate d’ammonium stockées dans un entrepôt du port de Beyrouth provoquaient, selon les autorités libanaises, de puissantes déflagrations qui ont détruit un pan important de la zone. Bilan : plus de 130 personnes disparues, au moins 4 000 blessées et des centaines de milliers de sans-abris. Une épreuve pour le Liban, qui avait vu accourir à son chevet de nombreux représentants de la communauté internationale.

Et une leçon pour le Sénégal qui avait, entreposé au port de Dakar, plus de trois mille tonnes de cette substance explosive. Selon les autorités sénégalaises, le sinistre libanais avait induit une certaine prudence dans la gestion et la conservation de cette délicate cargaison. Une cargaison seulement en transit, la destination finale étant le Mali.

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Une autre cargaison sensible au port de Dakar

Le nitrate d’ammonium, mis à part certaines applications militaires, est utilisé dans l’industrie minière comme explosif pour faire éclater la roche et déplacer des monticules de terre. Mais le nitrate d’ammonium est également utilisé comme engrais et fertilisant. Mais alors qu’il s’agit de l’utiliser à cette fin, l’on se doit, selon les experts, d’être très prudent quant à sa conservation. Car quand il est soumis à un certain nombre de stress, chaleur et pression, il agit comme une bombe.

Des conditions précises de conservation dont, selon la presse sénégalaise, les autorités disent être conscientes. Pourtant la présence de ces « 3050 tonnes » de nitrate d’Ammonium, n’avait pas manqué de susciter des inquiétudes au  sein de l’opinion publique. Des milliers de tonnes exposées à même le soleil et les intempéries, sur un des quais du Port de la capitale sénégalaise. Mais avaient précisé les autorités à la presse locale, des « mesures » idoines et « prudentielles » auraient été prises.

D’abord pour assurer la sécurité de l’entreposage et de la conservation des fûts de Nitrate d’ammonium, mais ensuite pour assurer leur transit au plus tôt vers leur destination finale, le Mali. Le Port Autonome de Dakar est l’un des premiers ports en Afrique à appliquer les dispositions du Code ISPS (International Ship and Port facility Security Code), pour ‘’Code International pour la Sureté des Navires et des Installations Portuaires’’. Un code implémenté dès juillet 2004.

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