Le malheur est un évènement que la majorité des humains préfère de loin éviter. Effectivement, le malheur est une circonstance pénible ou difficile voire cruelle qui affecte durement un individu. Le malheur courbe le dos des personnes quelque soit leur rang social. Ceci peut avoir un aspect physique, monétaire, social ou de santé. De nos jours où les apparences sont constamment sous les caméras, tout est mis en place pour esquiver, fuir ou quitter le malheur. Dans le cas où cela arrive malgré tout, les individus se sentent meurtris, désespérés, déprimés, maudits ou dépourvus du goût de la vie alors que celle-ci a tant à offrir aux êtres vivants qui y sont. Voici l’une des raisons pour lesquelles, sur les territoires africains, dès l’enfance, les parents enseignent les bases de la vie à leurs héritiers.
Ils leur enseignent comment la vie est pleine de défis et à garder constamment la persévérance comme talisman. L’africain effectivement dès le sevrage apprend à exécuter des tâches domestiques et agricoles, à se défendre, à se nourrir, à courir, à maîtriser leur spiritualité, à apporter un gain à la famille/village d’appartenance et bien d’autres tâches quelque soit sa condition bien souvent. Il a besoin d’aptitudes et de compétence multiples. En courbant le dos aux personnes affligées, le malheur oblige ainsi d’acquérir des aptitudes d’humilité, des forces, des compétences et d’acceptation de ces situations malheureuses pour le supporter. De cette manière une personne dans le malheur développe aussi la sagesse. L’école dans ce court proverbe vient représenter un cadre d’apprentissage pratique et réel qu’offre une situation difficile à individu pour soit développer des aptitudes ou augmenter ses capacités à rester courageux et ses forces. Car les sages avaient très tôt compris qu’il serait impossible dans la vie de dissocier le malheur du bonheur, comme le ying et le yang, les anciens ont très tôt inculqué aux descendants d’accepter aussi ces moments de difficultés ou leur vision du malheur.
Ceci vient préciser que le malheur peut être également une représentation subjective d’une situation ou d’une circonstance qu’a la personne concernée. En effet, une fois que l’angle de vision de la situation pénible change les individus y perçoivent moins de difficultés. Avec ce proverbe, les sages tiennent à mentionner à leurs héritiers et ceux qui l’entendent que le malheur n’est pas une fin en soi. Les anciens viennent ainsi changer la vision négative du malheur car la vie n’est pas faite que de bonheur et il faut en avoir des aptitudes pour créer son bonheur avec. Le malheur, à travers tout ce qu’on y apprend, devient plutôt un centre d’apprentissage pour ceux qui comprennent et ont le courage d’apprendre.
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