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Les vaches se lèchent parce qu’elles se connaissent

Les traditions africaines ont toujours intégré fermement les sciences de la nature au style de vie de leurs descendants et même dans leur manière de soigner les maux de la société qu’ils soient physiques ou mentaux. Ainsi, au lieu de faire de grandes phrases pour attirer l’attention de son interlocuteur, les sages font référence à un état, un concept social, un phénomène biologique ou des phénomènes naturels entre humains ou animaux ou sur les végétaux ou même entre eux, pour expliquer les phénomènes ou éveiller les consciences. Voici donc un autre parallèle par rapport aux vaches qui se lèchent cette fois. L’action de se lécher consiste selon le dictionnaire Larousse à se passer la langue sur le corps (les animaux en particulier) pour différentes raisons.

Par exemple, un chat se lèche méticuleusement les poils sur le corps pour se nettoyer ce qui équivaudrait à prendre un bain quasiment pour cet animal. D’autres animaux boivent aussi par léchage comme les bovins ou le chien. Se lécher est aussi l’action de faire circuler la langue sur la surface d’un élément quelconque solide ou non (aliment, eau) dans le but de déposer de la salive là-dessus, d’imbiber de salive (aliment) avec la langue afin de mieux ingérer la nourriture, ou pour se fournir un plaisir ou le manifester. Il faut noter que se lécher ne permet pas de collecter que des liquides mais aussi toute particule nuisible ou non qui se retrouverait sur la surface visitée.

Par contre dans le cadre de ce proverbe, « se lécher » ne se limite pas au sens propre. Il est utilisé aussi pour faire un parallèle sur des actions du « regard sur soi-même » ou « soutien mutuel en rangs serrés entre individus proches » de même famille comme du même cercle d’amitié. La notion de se connaître dans ce proverbe est inscrit pour représenter le fait de s’assumer en tant qu’être vivant qui se lèche et d’assumer qu’en se léchant on peut collecter d’autres particules autres que les liquides, la salive, l’eau ou de la nourriture et donc les conséquences de ses propres actions s’il s’agit d’un individu. Alors, le parallèle ici s’applique aussi bien aux humains qu’aux animaux même si naturellement ces derniers ont toujours assumé leurs instincts, leur nature et leur corps sans aucune opposition.

Se lécher nécessite de se connaître profondément et que si on aperçoit deux personnes ou plus qui se soutiennent au point de se lécher, d’assumer même les aspects les plus sombres, c’est parce qu’elles se connaissent suffisamment et s’acceptent même au-delà de leurs défauts respectifs. Comme un avertissement, dans ce proverbe, les sages tiennent à mentionner à leurs héritiers et ceux qui l’entendent qu’ils doivent faire attention à cette extrême proximité entre ces vaches qui représentent surtout des individus très solidaires prêts à se soutenir même dans le tort.

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